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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 18:28

5 Novembre 2010

La réunion plénière de l’IPCC ( GIEC) s’est tenue à Busan ( Corée du Sud ) la semaine dernière. Le programme portait sur la prise en compte des recommandations de l’IAC ( Inter Academic Council ) et la mise en œuvre des dispositions adéquates.

Rajendra Pachauri a été maintenu dans ses fonctions, contre les attentes d’une partie de la communauté. L’éventualité de son remplacement n’aurait même pas été évoquée.

Il a été décidé de constituer de nouveaux groupes de travail et d’implémenter la méthodologie recommandée par l’IAC. Ces groupes et leurs programmes de travail seront présentés lors de la prochaine session plénière en Mai 2011 à Abu Dhabi.

Le cinquième rapport d’avancement ( AR 5 ) reste planifié pour fin 2014.

Il ne faut pas attendre de grands changements de cette « révolution douce » . Sauf si la « bronca » qui monte de la communauté scientifique indépendante se révèle suffisamment forte pour ébranler les convictions politiques des décideurs de la planète. Il faudra bien, alors, ouvrir la boîte de Pandore….

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 18:51

15 Octobre 2010

On peut lire sur le site de Greenpeace cette injonction pour le moins surprenante:

«Pour Greenpeace, le captage et le stockage du charbon ne peuvent pas être une solution. C'est une option à abandonner » .

( Lire bien sûr « carbone » à la place de « charbon ». Traduttore, traditore. ).

 

http://www.greenpeace.org/france/campagnes/energie-et-climat/fiches-thematiques/captage-et-stockage-du-co2

Quelques motivations sont fournies sommairement sans justification, qualifiant la technique CSC (Capture et Séquestration du CO2) de trop lointaine, trop énergivore, trop chère, et trop dangereuse.

Nous voilà donc habillés pour l’hiver.

Pour une fois que les industriels prennent au sérieux les menaces du GIEC et entreprennent des travaux pour limiter les dégâts d’un excès de CO2, cela ne convient pas à Greenpeace.

Bien évidemment cette honorable organisation ne propose aucune solution de rechange, le réalisme n’étant pas sa tasse de thé.

En fait on connait très bien sa solution de rechange, c’est l’arrêt du progrès lié à l’énergie, qui sous tend l’arrêt du progrès tout court. Ce sont les fondements de la « Deep Ecology », qui prône le renoncement au développement, même durable, et le retour à une économie de subsistance pour ne pas dire de survie. La suggestion de remplacer les combustibles fossiles par l’éolien et le photovoltaïque ne méritent même pas nos commentaires….

Cette opposition aux projets CSC s’est trouvé un gourou en la personne de Gary Shaffer, de l’Université de Copenhague. Il a commis un article très médiatisé, dans lequel il détaille différents scénarios de CSC et tente d’en montrer l’inconsistance. En fait il s’agit d’un plaidoyer sans fondement sérieux, qui exacerbe les craintes des populations en présentant comme des menaces certaines des éventualités qui sont des risques potentiels parfaitement connus des responsables , et dont l’analyse préventive fait l’objet de nombreux projets pilotes de par le monde. Faire passer les scientifiques et les ingénieurs de recherche et développement pour des charlots inconscients est une posture populiste dont la portée ne dépasse pas les limites des comptoirs de bistrots ou des revues de vulgarisation complaisantes.

Arrêter les émissions anthropiques de CO2 dans un court délai est un souhait parfaitement utopique. Autant chercher à imposer à la Chine, à l’Inde, à l’Afrique et à d’autres le renoncement immédiat à leur développement économique et donc à l’accès à l’énergie. Certes, dans vingt ou trente ans, les énergies propres seront en mesure de participer significativement à certains besoins de la planète, mais rien ne permet d’affirmer que l’on pourra se passer complètement des énergies traditionnelles, surtout pendant la période intermédiaire.

Alors, puisque le CO2 continuera d’être émis, n’est-il pas légitime de chercher à le mettre quelque part ?

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 18:16

13 Octobre 2010

France Loisirs et la librairie Chapitre.com, tous deux du groupe Betelsmann, ont mis en place un service de vente d’ouvrages numériques .

Un lecteur à bas coût ( Oyo ) va être proposé ( fin Octobre 2010) à 149 euros, avec un accès aux contenus des plateformes Eden-Livres, Editis et Numilog, directement par Wi Fi.

On peut penser que, par la suite, le lecteur sera proposé en vente liée avec l’abonnement dans des conditions plus avantageuses.

Le copyright est protégé par watermarking contenant le nom et l’adresse e-mail de l’aquéreur afin de permettre le traçage du fichier.

L’ouvrage numérique est vendu 20% en-dessous du livre papier.

L’accueil réservé à cette offre sera évidemment suivi avec attention par les services marketing du monde de l’Edition.

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 17:36

11 Octobre 2010

Le tapage médiatique orchestré autour du réchauffement climatique peut donner à penser que les décideurs de la planète restent indifférents au problème malgré les mises en gardes réitérées des climatologues.

Heureusement il n’en est rien. Les scientifiques n’ont pas attendu les menaces proférées médiatiquement par les gourous du réchauffement pour prendre conscience de l’importance des changements climatiques dans les modifications de l’environnement, et en particulier du rôle des activités humaines dans ces changements. Les gesticulations politiques n’ont que peu d’influence sur la sérénité des chercheurs et sur la marche de leurs travaux. Elles peuvent cependant jouer un rôle sur les financements.

Le rôle du CO2 est connu depuis fort longtemps. En 1896, Svante August Arrenhius montra qu’un doublement de la concentration de ce gaz dans l’atmosphère pourrait entraîner une élévation de la température moyenne de + 4 °C.

Plus d’un siècle plus tard, les modèles mathématiques du GIEC/IPCC ne sont pas plus précis.

Le schéma de développement de notre civilisation étant ce qu’il est, c’est-à-dire fondé sur la consommation d’énergie fossile, et prenant acte que ce schéma n’était pas prêt de changer, les scientifiques ont vite compris que l’on ne pourrait éviter un accroissement considérable des émissions de CO2 au cours du présent siècle.

Il existe des mécanismes naturels de régulation du climat, mais ces mécanismes sont mal connus. En particulier on ignore les limites de la plage de régulation; jusqu’à quel taux de CO2 la régulation naturelle peut-elle fonctionner ?

L’étude des climats passés montent que sous certaines conditions la Terre a basculé dans des situations climatiques extrêmes. Des variations de température de quelques degrés étaient parfaitement tolérées il y a quelques centaines de milliers d’années. La faune et la flore s’adaptaient à cette nouvelle situation . Certaines espèces disparaissaient , et étaient remplacées par d’autres.

De telles conditions seraient aujourd’hui fortement préjudiciables à la survie de la civilisation.

L’humanité a proliféré dans des conditions telles que toutes ses niches écologiques favorables ont été occupées, en sorte que le moindre changement des conditions environnementales entrainerait de graves conséquence sur les populations.

En clair nous ne pouvons plus nous permettre de changer un bouton de culotte sans risquer de provoquer une catastrophe humaine planétaire.

Il y a de nombreux paramètres qui participent à la formation du climat de la planète. Le niveau des radiations solaires, les éruptions solaires, les rayons cosmiques, le volcanisme, la température des océans, les courants marins, les faunes océaniques, la végétation terrestre, les neiges et les glaces, les nuages, les activités humaines , etc, etc….

Nous ne pouvons agir directement que sur quelques-uns de ces paramètres, ceux qui sont liés aux activités humaines: la couverture végétale ( agriculture, sylviculture, urbanisation ) , le contrôle des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, l’exploitation des océans, la gestion de l‘eau, la pollution. Les autres paramètres ne sont pas à notre portée ce contrôle direct.

Il existe un courant de pensée qui place le contrôle de la démographie parmi les paramètres d’ajustement. Nous n’aborderons pas cette éventualité.

Les scientifiques se préoccupent depuis longtemps de la bonne gestion des paramètres climatiques « anthropiques ». Il existe de nombreux programmes pour le développement durable , le protection des océans, la gestion des ressources en eau, la lutte contre la déforestation, le traitement des déchets.

Le contrôle des émissions anthropiques de gaz à effet de serre concerne essentiellement de CO2. Il est apparu assez rapidement que le simple contrôle des émissions est nécessaire, mais non suffisant. Il est nécessaire pour réduire rapidement le taux de croissance des émissions, mais il ne modifie pas la quantité globale de CO2 émis;

La réévaluation des réserves de combustibles fossiles , et la perspective du développement des carburants liquides de remplacement , laissent penser qu’une quantité considérable de CO2 sera émise au cours du siècle à venir.

La seule solution pour contrer ce problème reste donc la séquestration du CO2 excédentaire.

De nombreux programmes de recherche et développement ont été lancés depuis plusieurs années autour de la capture et de la séquestration du carbone. Ces travaux sont gérés par des entités à couverture planétaire:

L’AIE ( Agence Internationale de l’Energie) , Organisation intergouvernementale comportant 28 pays membres, créée en 1974. Son rôle a été récemment étendu aux politiques énergétiques liées aux changements climatiques.

Le CSLF ( Carbon Sequestration Leadership Forum) , Organisation internationale comportant 25 membres ( 24 pays + l’Union Européenne ) créée en 2003. Représente 60% de la population mondiale. Sa mission est de faciliter le déploiement des technologies relatives au programme CCS ( Carbon Capture & Sequestration).

G8/ Plan d’action « Gleneagles ». Confirme les programmes du CSLF et pose les base d’une coopération avec l’AIE.

FP7/ Framework Programme 7è phase. Programme de recherche et développement pour l’Europe.

La communauté Européenne a émis en 2009 la « Directive Européenne sur le stockage géologique du CO2 », qui doit être transposée par les pays membres en règlements nationaux à l’horizon 2011.

Une liste des programmes déjà terminés ou en cours sous l’égide du CSLF est disponible sur ce site:

 

http://www.cslforum.org/publications/documents/CSLFRecognizedProjectsOctober2010.pdf

Les outils sont donc en place ou en voie de développement pour la maîtrise du programme CCS. L’objectif envisagé à l’horizon 2050 est de limiter la concentration du CO2 à 450ppmv.

Malgré la mauvaise impression laissée par l’échec de Copenhague, il est donc évident que les Etats ont pris conscience du problème et ont entrepris les programmes de recherche et développement appropriés.

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 10:49

11 Octobre 2010

Le tintamarre médiatique généré autour du réchauffement climatique prend sa source dans un document fondateur qui est la courbe de l’évolution du taux de CO2 dans l’atmosphère. Cette courbe est devenue le saint Graal de la lutte contre le changement climatique, au point qu’elle figure, gravée sur une plaque de bronze, à l’entrée de l’observatoire du Dr.Keeling , prophète de la nouvelle religion. On ne peut s’empêcher de tenter un rapprochement (discutable j’en conviens) entre le Mauna Loa et le mont Sinaï, entre la courbe de Keeling et les tables de la Loi.

Toute religion sécrète ses hérésies. Celle-ci ne fait pas exception. On connaissait déjà la secte des climato sceptiques pour ses attaques contre le nouveau catéchisme, arguant d’une interprétation tendancieuse des faits pour discréditer le dogme et tenter d’infléchir la rigueur des commandements. Plusieurs tentatives d’excommunication majeure ayant échoué, la secte reste plus active que jamais et attaque sur un nouveau front, celui de la validité même du socle sur lequel tente de se bâtir le nouvel ordre mondial, la courbe de Keeling.

La concentration du CO2 dans l’atmosphère est l’objet de mesures systématiques depuis 1812, donc pratiquement deux siècles. Les mesures ont été effectuées par des méthodes chimiques, dont celle de Pettenkofer, et une compilation a été présentée dans un article de Ernst-Georg Beck que l’on peut trouver ici:

 

http://www.skyfall.fr/uploads/180yearCO2.pdf

Dont nous extrayons la courbe d’évolution ci-dessous:

 

Courbe-de-Beck_taux-de-CO2-reel.jpg

 

Ce nouveau Skud n’a pas manqué de susciter une abondante polémique, qui se poursuit aujourd’hui en troublant la sérénité des débats, et dont les effets peuvent être ressentis jusque dans les sphères de décision.

Il est grand temps que la climatologie sorte du domaine de la religion pour retourner dans celui de la science , se conformant ainsi au principe du NOMA si souvent bafoué de nos jours…..

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 14:29

5 Octobre 2010

Les relevés de températures de la planète constituent une immense base de données remise à jour en temps réel et accessible librement pour les besoins de la météorologie et de la recherche scientifique.

La détermination des tendances évolutives régionales ou globales nécessitent l’interprétation de ces données en fonction de nombreux critères tels que le maillage du réseau de stations, la densité des stations, la dimension des mailles, l’effet de proximité urbaine, etc, etc….

Ces critères d’interprétation ne sont pas pondérés de manière identique par les différents instituts qui délivrent des informations sur l’évolution des températures. Les courbes d’évolution sont donc légèrement différentes.

Les principaux instituts fournissant les données interprétées sont:

-Hadley Center Research Unit on Temperature ( HadCRUT )

-Nasa Goddard Institute for Space Studies ( GISS )

-National Climate Data Center ( NCDC )

Les courbes d’évolution de la température globale ( moyenne des températures de surface sol-air et océan-air) pour la période 1997-2010 sont données sur le graphique ci-dessous:

 

 globaltemp-ncdc-giss-hadcrut1.jpg

 

http://climatepatrol.net/2010/05/21/gisstemp-global-temperature-at-tipping-point/

 

Les trois courbes, provenant des trois instituts, sont peu différentes visuellement, mais l‘analyse mathématique des données conduit à des résultats opposés:

Pour le Hadley center il n’y a aucun réchauffement ( +0,01 °C avec une marge d’erreur de +/- 0,025 °C )

Pour le GISS au contraire le réchauffement est significatif: + 0,17 °C

Le NCDC se situe entre les deux.

Cette querelle d’experts révèle qu’il n’y a pas d’accord scientifique sur l’évolution de la température pour cette période 1997-2010. Selon l’institut consulté la température reste stable ou au contraire croît fortement .

Rappelons que ces résultats contradictoires sont obtenus à partir des mêmes bases de données.

Constatant la difficulté , pour des experts scientifiques reconnus, de converger sur un résultat identique concernant une période récente très bien documentée, on peut se demander ce que valent les prévisions climatiques à l’échelle du siècle….

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 13:59

3 Octobre 2010

Dans cette période marquée par une mobilisation planétaire pour contrer le réchauffement climatique, il n’est pas inutile de faire périodiquement un point de la situation des forces en présence et de mesurer le terrain conquis ( ou perdu) par l‘ennemi.

En matière de températures de la planète, la source de référence se trouve à la NASA, plus particulièrement au Coddard Institute for Space Studies ( GISS).

 

http://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs/

Le graphe ci-dessous donne l’évolution de la température de surface depuis 1996.

Temperatures-des-dix-dernieres-annees.gif

 

 

Ce graphe est actualisé au 10 Septembre 2010.

Please address questions about the figures to Dr. Sato or to Dr. James Hansen.

( SVP adressez toutes questions concernant ce graphe au Dr.Sato ou au Dr.Hansen)

A première vue on constate une relative accalmie de la montée des températures. La croissance est à peu près nulle sur les dix dernières années.

Pourvu que çà dure…..

Il faut se garder de tirer des conclusions pour le futur, car une période de dix années n’est pas vraiment significative d’un changement profond. Il fallait cependant noter ce répit, même s’il est provisoire.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 08:18

30 Septembre 2010

Il nous faudra donc vivre avec le dioxyde de carbone, comme un vieil ivrogne avec son breuvage qui le tue mais dont il ne peut se passer. La cure de désintoxication sera longue et difficile. En guise de méthadone nous allons tenter de remplacer notre drogue par l’électricité, avec le sentiment de tomber d’une drogue dans une autre, l’énergie électrique n’est-elle pas fille de l’atome ? Les neutrons rapides seront-ils moins dangereux que le CO2 ?

Pour commencer la cure il faut d’abord cacher la bouteille, la seringue, les doses. Piéger le coupable et le séquestrer pour qu’il cesse ses ravages.

Comment le piéger ? combien cela va-t-il coûter ? comment convaincre les malades d’accepter le remède ? Et où séquestrer ? comment ? quels sont les risques ? Autant de questions auxquelles il va falloir répondre avant de débuter la cure.

Cela prendra du temps, vingt ans ? trente ans ? avant d’obtenir un résultat tangible.

Un peu décourageant, surtout lorsque l’on constate que de nouvelles foules se pressent pour goûter le breuvage qui nous fait tant de mal . Quels arguments pour les dissuader ? Le sevrage brutal est impensable, il faudra s’accommoder d’une méthode plus douce et accepter le « business as usual » au moins pendant un certain temps.

Le taux de dioxyde de carbone continuera donc d’augmenter , fortement même , lorsque la Chine et d’autres atteindront leurs objectifs industriels. Il nous reste à espérer que nos stratégies de séquestration seront mises en œuvre rapidement pour, à tout le moins, limiter les dégâts.

Voici quelle pourrait être la courbe d’évolution du CO2 atmosphérique, dans le meilleur des cas:

 

Taux de CO2

 

 

 

 

 

Mais s’il se confirme que l’augmentation du taux de CO2 entraine un réchauffement climatique notable, alors le « meilleur des cas » pourrait se révéler quand même catastrophique . Notre seul espoir serait que les modèles du GIEC soient faux, ce que certains n’hésitent pas à proclamer.

Mais ceci est une autre histoire…..

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 15:18

Connaitre son ennemi, le CO2

 

29 Septembre 2010

Actuellement l’atmosphère contient environ 3000 Gigatonnes de CO2.

Sa concentration est de 385 ppm(volume) ou encore 582 ppm(masse).

ppm = parties par million, soit 10--6 .

Soit plus simplement 0,0385% en volume et 0,0582% en masse.

( Le poids de l’atmosphère est de 5,13x106 Gt )

Le taux de ce dioxyde de carbone est le résultat d’un bilan entre les émetteurs et les récepteurs de CO2.

Parmi les émetteurs nous avons le volcanisme, les incendies de forêts, la respiration animale et végétale, la combustion des énergies fossiles, les micro-organismes du sol, etc….

Parmi les récepteurs nous avons essentiellement la croissance végétale (photosynthèse) et les océans ( puits de carbone).

Les océans jouent un rôle de tampon. Ils absorbent du CO2 si la pression partielle de ce gaz augmente dans l’atmosphère, et ils rejettent du CO2 dans le cas contraire. Ils jouent un rôle de régulateur de la pression partielle du CO2. Ces échanges dépendent fortement de la température de l’eau , de son acidité, et de bien d’autres facteurs.

Les organismes marins assimilent le carbone pour fabriquer leur squelette et leurs coquilles, qui se déposent après leur mort au fond des bassins océaniques. Cette séquestration naturelle du carbone entraine une baisse de pression partielle du CO2 océanique, et donc une dissolution du CO2 atmosphérique par le mécanisme d’équilibrage des pressions partielles.

Nous avons donc en permanence une dynamique de recherche d’équilibre entre les mécanismes émetteurs de CO2 et les mécanismes récepteurs, qui fait partie du système de la physique du globe incluant la biosphère et les influences cosmiques.

Cette dynamique de recherche d’équilibre se manifeste également bien entendu sur le climat , le niveau des océans, la cryosphère, l’atmosphère, et aussi la biosphère.

Le taux de CO2 atmosphérique a ainsi varié donc tout au long des ères géologiques, en fonction de causes naturelles qui modifiaient les conditions de l’équilibre dynamique du système Terre. On observe une forte corrélation entre le taux de CO2 et la température moyenne de l’atmosphère, sans que l’on puisse dire avec certitude si l’un est la cause de l’autre. Les avis restent partagés sur la question.

Il existe donc , à un moment donné, diverses influences naturelles qui tendent à modifier l’équilibre dynamique, et donc le taux de CO2, et beaucoup d‘autres composantes. En l’absence d’activité humaine , ces influences déstabilisatrices existent , entrainant des fluctuations naturelles des paramètres du système Terre.

Les activités humaines constituent un ensemble d’influences déstabilisatrices qui viennent s’ajouter aux influences naturelles. Parmi ces influences humaines perturbatrices, on peut citer:

La surpopulation humaine et animale.

la déforestation.

L’agriculture intensive.

la surpêche.

Les modifications de l’environnement.

Les atteintes à la biodiversité.

Les pollutions des milieux terrestres et marins.

La détérioration des sols.

L’utilisation intensive des énergies fossiles.

Etc….

Toutes ces influences sont importantes pour l’équilibre dynamique du système Terre.

Leurs actions conjuguées perturbent l’équilibre général et en particulier le taux de CO2 dans l’atmosphère.

On attache une importance particulière à l’utilisation des énergies fossiles car elle se traduit directement par l’émission de grandes quantité de CO2 et l’on estime, sans réelle certitude, que ce « forçage anthropique » est le premier responsable du réchauffement climatique, par l‘intermédiaire de l‘effet de serre.

En fait, d’autres influences perturbatrices humaines ont probablement autant d’importance, sinon plus, sur l’évolution du climat. On pense en particulier aux effets de la déforestation, qui affaiblit les puits de carbone naturels, à la mauvaise gestion des sols qui conduit à la désertification, et donc à une modification de l’albédo, à la pollution atmosphérique qui perturbe le régime des nuages, et donc l’effet de serre, à la destruction de la faune marine ( notamment les coraux), qui modifie le régime de la séquestration naturelle du carbone, à l’urbanisation envahissante, qui modifie le régime d’écoulement des eaux, etc…

Néanmoins, les émissions de CO2 consécutives à l’utilisation des combustibles fossiles, sont particulièrement désignées comme responsable principal du changement climatique, et à ce titre font l’objet d’une mobilisation planétaire en vue d’en réduire les effets.

L’atmosphère contient donc environ 3000 Gt de CO2, correspondant à un taux de 385 ppm(en volume). L’utilisation des énergies fossiles se traduit par l’émission de 35 Gt de CO2 par an environ. Une partie de ce dioxyde de carbone est absorbée par les puits naturels que sont les océans et les forêts.

Les avis divergent sur la quantité ainsi recyclée, les connaissances sont encore insuffisantes sur le fonctionnement des puits océaniques et forestiers, de nombreux programmes de recherche sont en cours pour obtenir des données précises afin d’améliorer la compréhension des mécanismes en jeu.

Une partie du CO2 généré par l’utilisation des énergies fossiles se trouve donc injectée dans l’atmosphère ( on parle généralement de 25 Gt CO2/an ) , et constitue un forçage perturbateur de l’équilibre dynamique.

Quelles que soient les bonnes résolutions affirmées dans les instances internationales par les pays industrialisés, la mécanique génératrice de CO2 anthropique ne peut pas être arrêtée en quelques années. Les pays en voie de développement vont continuer à se développer, certains avec une technologie fortement émettrice de CO2.

Le développement de technologies propres peu émettrices de dioxyde de carbone est engagé, de même que l’utilisation d’énergies « durables » ; mais ce virage industriel nécessite des investissements colossaux, le lancement de nombreux programmes de recherche et développement, et ne pourra donner ses pleins effets que dans quelques dizaines d’années.

La solution conservatoire, sur laquelle un large consensus s’est établi , est le piégeage et la séquestration du dioxyde de carbone excédentaire , avec l’objectif de stabiliser le taux de CO2 atmosphérique autour de 550 ppm en 2050 ( source AIE).

Des financements considérables ont été mis à disposition des organismes de recherche et développement pour explorer toutes les pistes permettant d’atteindre l’objectif fixé.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 17:09

27 Septembre 2010

Le livre audio connaît un grand succès notamment en Allemagne, en Grande Bretagne, dans les pays d’Europe du Nord, aux Etats-Unis et au Japon.

En France, décidément pays de l’exception culturelle, il ne connait qu’une diffusion confidentielle. Faut-il y voir une crispation face à la nouveauté, ou simplement l’absence d’initiatives commerciales de la part des grandes maisons d’édition déjà grandement perturbées par l’arrivée du livre numérique , perçu comme une menace.

Mais les choses ont commencé à bouger. Plusieurs maisons d’éditions, traditionnelles ou nouvelles, proposent des catalogues de livres audio. Certes le choix est restreint mais la chose est récente et ne demande qu’à croître . La plupart des circuits habituels proposent des livres audio sous forme de CD, de CD MP3, ou même de cassettes . Des sites comme audible.fr offrent des téléchargements MP3 et des abonnements permettant d’obtenir des prix selon l’article 4 de la loi Lang.

Un livre audio est vendu sensiblement au même prix qu’un livre papier grand format, ce qui peut être mal perçu par certains clients qui attendent d’un nouveau média qu’il offre des prestations moins coûteuses .

D’autres clients , qui recherchent des fonctionnalités nouvelles, apprécieront de pouvoir « écouter » un livre en marchant, en voiture, dans les transports en commun, ou en effectuant des tâches domestiques. Ils apprécieront également un texte mis en valeur par un comédien , et la possibilité de s’épargner une fatigue visuelle inévitable après deux heures de lecture « classique ». Sans oublier l’écoute collective, impossible avec le livre papier.

Le livre à écouter sera-t-il un concurrent du livre à lire ?

Ecouter au lieu de lire, est-ce vraiment une révolution culturelle ?

Il y a probablement un partage des tâches. Les ouvrages documentaires, les récits, les essais, semblent devoir être bien servis par l’écoute. Par contre la poésie, le roman, semblent davantage mis en valeur par la lecture.

Souhaitons bonne chance à l’un et à l’autre…..

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