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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 11:08

18 Mai 2010

China Mobile a annoncé la mise en ligne du plus grand e-bookstore chinois. Destiné aux abonnés 3G , un marché de 200 millions d’utilisateurs est attendu d’ici cinq ans.

La compagnie propose soit le téléchargement simple, soit l’abonnement donnant droit à un certain nombre de téléchargement par mois. Sept modèles de lecteurs sont proposés.

Nul doute que ce marché intérieur donnera à la Chine un avantage sérieux le marché mondial.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 09:19

18 Mai 2010

EUROPEANA est la librairie en ligne de l’UE. Son but est de «rendre l'héritage culturel et scientifique de l'Europe disponible à tous gratuitement sur Internet » .

Il s’en faut de beaucoup que ce but soit atteint, ou même en voie de l’être.

Pour le moment seulement 5% des ouvrages éligibles sont disponibles, la moitié fournis par la France, 16% par l’Allemagne, le reste par le Royaume Uni et les Pays-bas. Des restrictions juridiques freinent paraît-il le développement du projet.

Les législateurs de l’UE encouragent (!) les Etats membres à coopérer plus efficacement afin d’éviter que se creuse le fossé sur la connaissance entre l’Europe et le reste du monde.

Paroles, paroles…..

Pendant ce temps Google avance.... 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:42

18 Mai 2010

 

La Bibliothèque Municipale de Lyon souhaitait numériser environ 500 000 ouvrages de son fonds antérieur au XXè siècle. Un appel d'offre passé en Janvier 2007 n'a reçu qu'une seule réponse, celle de Google. L'accord a été signé en 2008.

Google s'engage à numériser gratuitement les ouvrages sur une période de 10 ans, et obtient en échange l'exclusivité de l'exploitation des fichiers numériques pour 25 ans.

Ce qui s'appelle apporter de la nourriture au monstre afin qu'il devienne plus fort pour nous dévorer.

Ou comment on perd une guerre avant même de l'avoir commencée.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 11:26

17 Mai 2010

Dans lequel on tente d’analyser le concept de bibliothèque numérique par rapport aux besoins d’une petite collectivité rurale en passant en revue quelques-uns des avantages et des inconvénients.

 

-Accès aux nouveautés.

 

Dans une petite bibliothèque de village les nouveautés sont généralement achetées à l’unité et sont prêtées pour une durée de quinze jours. Il en résulte que, seulement une douzaine de lecteurs y ont accès pendant les six premiers mois; au-delà ce n’est plus une nouveauté, surtout s‘il s‘agit d‘ouvrages d‘actualité .

Une petite bibliothèque de village ne peut donc pas offrir l’accès aux nouveautés, c’est une grosse lacune.

Le problème existe d’ailleurs également dans les médiathèques de villes moyennes, où les nouveautés sont généralement aussi achetées à l’unité, sauf exceptions.

La bibliothèque ne sert alors que de relais publicitaire par le bouche à oreille des premiers lecteurs privilégiés vers les autres, qui n’ont plus comme seule ressource que d’aller acheter le livre chez le plus proche libraire ( qui ne s’en plaindra pas ).

Au contraire, un serveur numérique peut distribuer un fichier quasi simultanément à un très grand nombre de lecteurs. Il est donc la solution (technique) idéale pour donner un large accès aux nouveautés ,

à condition que le contrat de prêt prévoit un nombre suffisant d’accès simultanés.

 

- Accès simultané aux ouvrages scolaires , didactiques, et de documentation.

 

L’accès simultané à certains ouvrages se pose de manière dramatique dans le secteur éducatif. Lorsqu’un sujet proposé à une classe suppose la consultation ou la lecture d’un ouvrage de la bibliothèque , vingt-cinq élèves ( non, en fait les cinq meilleurs ) se précipitent sur l’unique exemplaire papier disponible, qui profitera à un ou deux élèves , les autres devront se débrouiller autrement, c’est-à-dire acheter l’ouvrage chez le plus proche libraire ( qui ne s’en plaindra toujours pas).

Il est donc d’un grand intérêt de disposer d’un serveur local dans lequel seraient stockés ce type d’ouvrages à disposition en consultation et/ou téléchargement gratuit pour lecture sur PC ou sur tablette numérique.

Ce qui suppose bien entendu une collaboration étroite entre la médiathèque et les établissements d’enseignement.

 

 - Service à domicile.

Dans une commune rurale de nombreuses personnes ne peuvent se déplacer facilement:

- Les personnes malades, accidentées, à mobilité réduite ou handicapées.

- Les personnes âgées ne conduisant pas ou n’ayant pas ou plus de véhicule.

- Les personnes n’habitant pas à proximité de la bibliothèque.

- Les personnes actives ne pouvant se libérer aux heures d’ouverture.

 

L’existence des services de bibliobus sont la preuve de la nécessité d’un service à domicile.

Le livre numérique téléchargeable à la bibliothèque locale peut être une réponse à ce problème.

 

- Réveiller une bibliothèque qui s’endort.

Une bibliothèque communale classique ne peut guère proposer que cinq à dix-mille ouvrages compte tenu du faible lectorat potentiel ( de l’ordre du millier d’abonnés ), et donc du budget réduit alloué à l’achat des nouveautés.

Il en résulte automatiquement un vieillissement des collections qui n’encourage pas l’augmentation de la fréquentation. D’autant plus que , comme expliqué par ailleurs, l’accès aux nouveautés est pratiquement inexistant dans des délais raisonnables au-delà duquel les « nouveautés »  n’en sont plus.

Quand on sait que 60 000 nouveautés sortent chaque année des maisons d’éditions en France, on réalise que le maigre choix proposé par une bibliothèque de village ne peut que constituer un échantillonnage de ce qui est disponible sur le marché.

Une telle bibliothèque est donc condamnée à végéter autour d’un fonds assez ancien , avec quelques rares nouveautés achetées avec parcimonie et à peu près inaccessibles sauf aux quelques privilégiés habituels ( les membres du fameux club de lecture), les autres devant patienter plus de six mois avant d’accéder à un ouvrage qui a cessé d’être une nouveauté.

Le corollaire de cette situation de demi-sommeil est une grande pauvreté de moyens humains et donc des heures de fonctionnement insuffisantes .

Une offre de raccordement à une bibliothèque numérique est un moyen de réveiller l’établissement en proposant un autre service, susceptible d’intéresser un lectorat beaucoup plus important, et sans nécessairement procéder à des investissements somptuaires.

 

-Ouverture sur une bibliothèque de niveau national.

La bibliothèque communale classique offre donc un choix parmi quelques milliers de livres , anciens pour la plupart, et quelques rares nouveautés difficilement accessibles. Autant dire un choix très limité.

Une bibliothèque numérique offre un choix minimum de cinquante à cent mille ouvrages, et parfois beaucoup plus. Il n’y a donc aucune comparaison sérieuse entre les deux cas.

600 000 ouvrages papier sont disponibles en librairies en France. En supposant même que seulement dix pour cent d’entre eux présentent un intérêt réel , il est aisé de constater que seule une bibliothèque numérique permet d’y accéder.

 

- Accès aux métadonnées.

Sauf exceptions, le lecteur vient à la médiathèque un peu comme il va au supermarché. Il sait à peu près quel type d’ouvrage il veut trouver mais il a du mal à faire son choix parmi une offre de plusieurs milliers de titres et plusieurs centaines d’auteurs. Il apprécierait une présentation ergonomique facilitant la navigation dans le labyrinthe des rayons, et lui évitant la gymnastique fastidieuse imposée par la disposition des lieux. Je pense surtout aux personnes âgées auxquelles les rayons du bas sont quasiment interdits ( ce n’est pas pour rien que dans un supermarché les produits les moins chers sont sur le rayon du bas…).

La bibliothèque numérique offre le service des métadonnées, en permettant de consulter sur écran les rayonnages virtuels. Un système de navigation simple ( penser aux personnes âgées) permet de se promener dans la bibliothèque sans quitter sa chaise, choisir le genre, découvrir les auteurs, lire leur biographie, obtenir la liste de leurs ouvrages, se voir proposer d’autres auteurs , et même lire un chapitre du livre choisi. On peut également lire les avis des autres lecteurs, et bien d’autres choses encore…

 

- Donner accès à des ouvrages épuisés en librairie.

Un avantage indéniable du livre numérique sur le livre papier est que l’ouvrage n’est jamais épuisé. Il n’est pas nécessaire d’attendre que l’éditeur procède à une réédition pour avoir accès à l’ouvrage.

 

- Donner accès à tout les médias.

Ce qui est vrai pour les livres l’est également pour les autres médias. Il n’est plus nécessaire de rappeler que le numérique c’est du texte bien entendu, mais aussi des images fixes et animées et des sons, ainsi que l’accès aux journaux et aux magazines.

 

- Eviter les déplacements.

Une médiathèque moderne est un petit centre culturel qui a pour vocation non seulement le prêt d’ouvrages, mais aussi l’ouverture sur la culture vivante par l’organisation de conférences, séminaires, ateliers, la projection de films, les salons divers.

Ces évènements permettent des rencontres fructueuses mais n’ont pas lieu tout les jours.

Lorsqu’il s’agit de choisir un ou plusieurs ouvrages il peut être agréable d’effectuer ce choix sans avoir à se déplacer, et réserver les déplacements pour les évènements culturels.

La bibliothèque numérique offre cette facilité et permet en plus la participation à des ateliers de lecture virtuels.

 

- Economie de moyens.

Dans l’hypothèse d’une bibliothèque entièrement numérisée il n’est même plus nécessaire de disposer d’un local , un simple abonnement à un distributeur suffit. La bibliothèque est alors un fichier de noms ( adresses IP et codes d’accès ) négociés par la collectivité avec le fournisseur.

La bibliothèque devient alors entièrement virtuelle

Dans la pratique il y aura coexistence des deux systèmes. Le lecteur pourra choisir entre un fond d’ouvrages papier et un accès numérique vers un fournisseur extérieur. Si l’accès numérique est choisi de manière significative il en résultera une économie de moyens matériels et de personnels.

 

Pour conclure

Le concept de bibliothèque numérique est particulièrement adapté aux petits établissements n’ayant pas les moyens de stocker plusieurs dizaines de milliers d’ouvrages, ni d’offrir l’accès à toutes les nouveautés .

Ce concept ne remplace en aucune façon le concept de médiathèque « classique », qui répond parfaitement aux besoins d’une partie des abonnés , qui continueront à préférer le livre papier et ne souhaitent pas modifier leurs habitudes.

 

Les obstacles à lever

 

La mise en application du concept de bibliothèque numérique rencontrera beaucoup d’obstacles.

Passer de l’univers familier du livre papier au monde virtuel des nouvelles technologies représente pour beaucoup une révolution copernicienne. Il sera extrêmement difficile de convaincre le lectorat traditionnel , on peut même penser que, au moins dans les premières années, seule une clientèle nouvelle adoptera ce nouveau médium. Ce nouveau lectorat sera constitué en majorité de personnes déjà familiarisées avec les NTIC et donc qui ne sont pas à priori rebutées par la technologie.

On peut compter sur ce noyau de pionniers pour promouvoir le concept auprès des autres usagers et les amener progressivement à accepter la nouveauté.

Rappelons aussi que certaine médiathèques pratiquent déjà le prêt de tablettes de lecture. Initiative à saluer.

 

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 11:08

Quel prix pour le livre numérique ?

 

Situation du livre papier.

 

Avant toute chose il est important d’éviter la confusion entre les notions de « prix unique du livre » et « prix du livre ».

Le prix de cession éditeur est le prix décidé par l’éditeur , qui comprend son prix de revient et sa marge commerciale ( ne perdons pas de vue que l’édition est un commerce). Dans le prix de revient sont inclus l’acquisition des droits, le marketing, la fabrication, l’impression, la distribution, la rémunération de l’auteur.

A ce prix de cession il convient d’ajouter la marge du distributeur et du libraire, et bien sûr la TVA, pour avoir le prix de vente.

La loi sur le prix unique du livre impose que ce prix de vente soit le même quelque soit le lieu de vente et le circuit commercial utilisé. Ceci pour un ouvrage donné bien entendu. Des ouvrages différents auront des prix de ventes différents, mais uniques. Cette loi a pour objectif de garantir la survie des petites librairies . Les seuls rabais tolérés ne doivent pas dépasser 5 %.

Le respect de la règle du prix unique du livre est dû pour une période de deux années. Au-delà le prix d’un ouvrage donné devient libre et il peut être soldé. C’est généralement à cette échéance qu’il est réédité en livre de poche si l’éditeur le juge utile, ce qui lui confère une seconde vie.

Ainsi par exemple un livre vendu 20 € en primo-édition grand format se retrouve deux ans plus tard soldé à un prix très inférieur, et éventuellement disponible en format poche à 6 ou 7 €.

Ces mêmes ouvrages ont une troisième vie en occasion et peuvent alors être acquis pour quelques euros.

 

La notion de prix du livre papier est donc extrêmement vague , selon que l’on parle d’une primo-édition grand format ou de la seconde ou de la troisième vie du livre.

 

 

Où peut se placer le prix du livre numérique ?

 

 

Nous avons vu que le prix d’un livre papier est très variable, le prix d’un même titre peut évoluer entre plus de vingt euros et moins de deux euros selon que l’on considère la version primo-édition grand format ou la version livre de poche d’occasion.

 

Le livre numérique a ceci de particulier qu’il n’existe pas de version de luxe, ni de livre d’occasion, ni de version « de poche ». Il existe un fichier unique qui ne permet pas de décliner l’ouvrage en plusieurs versions. La politique de prix devra donc s’appliquer sur un objet non diversifié.

Pour concurrencer le livre papier en édition de poche, vendu 5 à 6 euros neuf et 2 euros d’occasion, la version numérique du même ouvrage ne doit évidemment pas être vendue plus de 5 euros pour présenter un intérêt réel autre que le simple effet de mode.

Le marché des nouveautés est différent. Une primo-édition grand format papier vendue 20 euros demeure sans concurrence pendant le délai légal de deux ans. Pendant cette période la version numérique peut être vendue par exemple entre 10 et15 euros , la décote étant justifiée par l’obligation d’accepter certaines contraintes:

- Nécessité d’une tablette de lecture ( Dans un foyer il faut autant de tablettes de lecture qu’il y a de lecteurs).

- Impossibilité de « faire circuler » l’ouvrage aux amis par manque de compatibilité entre les tablettes, et parce que tout le monde n’a pas une tablette de lecture.

- Impossibilité de revendre l’ouvrage en occasion.

- Impossibilité d’offrir l’ouvrage en cadeau .

- Impossibilité d’échanger l’ouvrage dans une bourse d’échange.

Ces inconvénients sont facilement acceptés si le prix ne dépasse pas 4 ou 5 euros , mais à 15 euros le lecteur y regardera à deux fois avant d’acquérir un fichier dont l’usage est si restrictif, sachant qu’il peut avoir la version papier pour quatre euros de plus ( en effet les ouvrages dont le prix unique est affiché à 20 € sont vendus la plupart du temps avec le rabais de 5%, soit 19 €).

Pour faire accepter un prix élevé de la version numérique il faut lui apporter des fonctionnalités supplémentaires spécifiques de la technologie numérique.

Ces fonctionnalités ne sont pas proposées aujourd’hui.

De plus le livre papier est perçu comme un objet culturel durable et de nombreux lecteurs, surtout en France, seront réticents à abandonner l’objet concret pour choisir la dématérialisation.

Une tablette de lecture peut contenir plusieurs dizaines de titres. Ceci est souvent présenté comme un avantage considérable. Mais en fait on ne lit en général qu’un livre à la fois, on a donc rarement besoin d’emporter une bibliothèque avec soi.

 

 

Il apparaît ainsi que le livre numérique n’est pas d’un très grand intérêt pour le lecteur disposé à acheter l’ouvrage. La version numérique n’apporte pas d’avantages particuliers si elle n’est que la duplication du livre papier pour un prix quasiment identique. Au contraire, elle n’apporte que des contraintes.Il en est tout autrement pour les bibliothèques de prêt. Dans ce cas l’accès à une bibliothèque numérique offre un choix d’ouvrages beaucoup plus vaste , sans commune mesure avec la bibliothèque papier.

Ces contraintes ne seront acceptées que si le prix d’un téléchargement est inférieur au prix d’un livre de poche papier.

 

 

Reste à savoir si le modèle économique du livre numérique sera compatible avec cette application.

 

Nous venons de présenter le problème du livre papier face à sa version numérique. Mais tous les livres numériques ne seront pas nécessairement une duplication numérique d’un livre papier déjà existant.

On peut s’attendre à un développement du marché vers une forme d’édition numérique « libre » , c’est-à-dire indépendante des grandes maisons d’édition et prenant ses distances avec le livre papier.

Ce segment de l’édition numérique vivra sa vie propre par l’intermédiaire du réseau internet sans interférer avec le monde du livre papier . Cette activité pourra cohabiter avec l’édition numérique de duplication du livre papier alimentée par les éditeurs classiques. Les politiques de prix seront différentes .

Les distributeurs de livres numériques « libres » endosseront alors les habits de l’éditeur en proposant des services équivalents adaptés à ce nouveau monde.

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 10:54

17 Mai 2010

 

Les réactions actuelles à l’arrivée du livre numérique montrent clairement qu’il existe un lectorat complètement allergique à l’envahissement du monde du livre par les NTIC. On peut penser que cette situation perdurera longtemps encore . Pour ces irréductibles Le livre numérique est perçu comme une menace, au mieux comme un gadget qui ne les concerne pas. Pour eux l’objet-livre papier reste inséparable du plaisir de la lecture .

 

(Ce groupe résistant n’est pas uniquement constitué de personnes âgées réfractaires au progrès. Les personnes âgées d’aujourd’hui étaient « jeunes » dans les années 70-80, et ont connu et accompagné tous les progrès technologiques de cette période. Il faut abandonner cette image du « petit vieux » d’avant guerre du temps de la lampe à huile, les anciens sont de nos jours une catégorie dynamique et aussi ouverte au progrès que beaucoup de jeunes souvent éteints par la télé et le foot. Parmi les résistants aux livre numérique beaucoup sont utilisateurs d’internet).

Etre un irréductible du livre papier ne signifie pas forcément que l’on est un rat de bibliothèque, bien que la plupart le soient. Néanmoins cette catégorie justifie le maintien des bibliothèques papier.

Même lorsque  le livre numérique sera devenu un objet courant, la tablette de lecture restera un objet relativement lourd, encombrant et fragile, que l’on hésitera à emporter sur la plage ou en promenade, et a avoir avec soi en toutes circonstances. Il ne se plie pas comme un téléphone portable, et il ne se glisse pas facilement dans une poche. Le livre papier est là pour ces circonstances, il se glisse dans une poche, il peut s’acheter dans n’importe quelle librairie , maison de la presse, supermarché, ou emprunté à la bibliothèque, et se lire immédiatement n’importe où.

 

Il y a plusieurs catégories d’ouvrages:

 

Les livres plaisir,

Les romans qu’on lit en principe une fois, que l’on ne désire que rarement conserver ( sauf les classiques), et qui sont la matière de base des bibliothèques de prêt . Dans la mesure où le lecteur n’est pas exigeant sur la nouveauté, il trouvera satisfaction dans une bibliothèque pour une somme dérisoire. Le livre numérique n’apporte dans ce cas que des contraintes supplémentaires.

 

Les livres utiles,

Que l’on consulte pour développer sa culture, et que l’on ne souhaite pas acquérir pour des raisons de place disponible ou simplement de coût. Ces livres traitent d’Histoire, de Géographie, de Sciences, de Technique, de littérature, de voyages, de médecine, de religion, de psychologie, de sociologie, de folklore, d’économie, etc… Ils forment l’autre part importante du fonds de toute bibliothèque .

 

Parmi les « livres utiles » se trouvent les ouvrages scientifiques et techniques, les traités sur la vie pratique, les livres de médecine. Ces catégories sont déjà fortement concurrencées par internet , qui offre de très nombreux sites bien documentés et facilement accessibles. On peut penser que dans le futur le lecteur se tournera davantage vers internet pour trouver des informations sur un sujet précis d’ordre scientifique ou technique, et délaissera l’ouvrage papier de bibliothèque rarement à jour et encore moins exhaustif ( un livre portant sur un sujet scientifique ou technique fige la connaissance de pointe et se trouve dépassé au bout d’un an ).

 

Les livres d’Art,

 généralement très onéreux et encombrants. Leur numérisation est également discutable, sauf cas particuliers.

 

Les ouvrages d’actualité

.

- Les journaux et magazines , qui sont devenus un pôle important des médiathèques.

- Les essais ( économie, finance, politique, sociologie, religion, etc…)

- Les romans nouveaux.

On souhaite accéder rapidement à ces ouvrages puisque leur contenu est utile dans un délai court. L’accès sous forme numérique est dans ces cas une amélioration du service.

 

 

La bibliothèque papier conserve donc tout son intérêt pour la majorité des catégories d’ouvrages. Le livre numérique peut apporter un réel service pour les journaux, les magazines, les essais d’actualité, les romans nouveaux.

 

Dans ce contexte, le livre numérique doit être considéré comme une extension du service de la médiathèque, un peu comme l’ont été les CD audio et les DVD en leur temps. Il n’y a donc aucune révolution à craindre, la chose se fera en son temps .

De même que le prêt des CD audio et des DVD s’adresse à des abonnés qui ont acquis un lecteur de CD audio et un lecteur de DVD, l’accès au prêt du livre numérique sera ouvert aux abonnés possédant un lecteur approprié*.

Chacun pourra alors choisir d’emprunter des livres papiers ou des livres numériques selon ses besoins et selon les disponibilités.

 

*

Cependant certaines médiathèques pratiquent déjà la location de tablettes de lecture . C’est une initiative qui permet de faire connaître le nouveau médium à un lectorat souvent réticent.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 10:34

17 Mai 2010

Arrivée du livre numérique.

 

Le livre numérique est aujourd’hui une réalité, ce n’est plus de la science-fiction. On peut en acheter et il existe des tablettes de lecture. Certes l’affaire est encore balbutiante mais son développement futur est inéluctable quoiqu’en disent ses détracteurs.

90% des français ignorent aujourd’hui ce qu’est réellement un livre numérique. Il n’est donc pas pertinent de fonder un jugement à partir de la situation actuelle du marché. De plus, il s’agit d’un nouveau produit et comme tel il souffre d’une image défavorable dans le grand public ( sauf pour le public « branché » ).

Les principaux « défauts » reprochés au livre numérique sont d’abord l’obligation d’utiliser un matériel de lecture spécial , et ensuite la nécessité d’utiliser internet pour « charger » les ouvrages. Cette perception négative du concept disparaîtra avec le temps, en même temps que la fracture numérique. Aujourd’hui plus de 50% des ménages sont connectés à internet , ce pourcentage ne peut que s’accroître dans l’avenir.

Le livre numérique est un produit en phase de maturité, et présente donc un certain nombre de défauts de jeunesse qui peuvent inquiéter les éventuels clients, à juste titre, et constituer un frein au développement du marché:

.

Concernant les tablettes de lecture:

- Pas de normalisation du format de codage des informations.

- Trop de formats « propriétaires ».

- Technologie non stabilisée.

- Pas de portabilité des contenus.

- Pas d’écran couleur.

- Ergonomie discutable.

- Fragilité.

- Prix trop élevés.

- Pas de garantie d’interopérabilité .

- Pas de garantie de pérennité du produit.

Concernant le marché lui-même:

- Offre commerciale non stabilisée.

- Modèle économique incertain.

- Manque de visibilité sur les contenus accessibles.

- Manque de visibilité sur les procédés de cryptage.

- Coût du téléchargement trop élevé.

- Contrainte des DRM.

- Structure juridique incertaine.

- Incertitudes sur l’archivage des ouvrages.

Ces inconvénients donnent actuellement du livre numérique une image de gadget pas encore au point, tout juste bon pour satisfaire une clientèle « branchée » friande de nouveautés sans lendemain.

Le marché de masse ne peut démarrer que sur une assise plus solide, fondée sur une stratégie claire et réaliste englobant tous les acteurs , et sur un modèle économique qui ménage les intérêts des éditeurs, des auteurs, des lecteurs, et des libraires.

Cette idée commence à faire son chemin et des grandes manœuvres sont en cours, desquelles sortira un concept de distribution numérique cohérent .

L’urgence du problème n’a pas échappé aux décideurs des grandes maisons d’édition du livre papier, qui ont fini par comprendre que leur existence était en jeu , et que plutôt que combattre le livre numérique il valait mieux s’en faire un ami.

 

Il faut s’attendre à un période de relative confusion qui pourrait durer deux à trois ans. 2012 pourrait être l’année du réel démarrage en France.

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:26

17 Mai 2010

Glané sur le site de e-bouquin:

(http://www.ebouquin.fr/2010/05/13/un-accord-pour-une-plateforme-ouverte-de-distribution-de-livres-numériques/)

Çà bouge dans l’édition numérique….

 

Les éditeurs français commencent à mettre en place leur stratégie pour affronter sérieusement le marché du livre numérique.

Dans un premier temps des accords ont déjà été passés entre éditeurs et distributeurs de livres numériques:

Le Seuil, Flammarion, Gallimard, La Martinière, ont conclu avec la plateforme Eden Livres.

Editis, Média Participation, et Michelin Editions, ont fait de même avec ePlateforme.

Hachette de son côté s’allie à Numilog.

Dans un deuxième temps, ces groupes viennent de signer un accord

«en vue de mettre à disposition des libraires un catalogue commun réunissant les contenus numériques des principales maisons d’éditions françaises » .

«L’urgence de cette initiative est confortée par l’ouverture prochaine du portail de vente des libraires (www.1001libraires.com) ».

 

Il s’agit d’une décision importante qui est en quelque sorte l’acte de naissance de l’édition numérique en France. Jusqu’à présent chacun tirait des bords de son côté avec des stratégies peu lisibles et des technologies n’assurant pas l’intéropérabilité. Maintenant les opérateurs vont disposer d’un outil crédible qui doit leur permettre de prendre des positions sur ce marché .

Reste à définir le modèle économique, ce n’est pas le problème le plus simple….

 

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