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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 15:41

30 Novembre 2010

Depuis la nuit des temps l’Homme respire une atmosphère chargée de particules:

Suies de combustion, cendres volcaniques, produits d’érosion éolienne, poussières, microparticules végétales comme les pollens, sables désertiques, ont toujours été présents, et le système respiratoire des mammifères s’est adapté en développant des protections naturelles à base de sécrétions de mucus, de cils vibratiles, de poils filtrants, de macrophages dans les alvéoles pulmonaires, qui sont efficaces contre l’intrusion de ces particules avec l’aide du reflex de la toux, et constituent les mécanismes de clairance.

Les particules naturellement présentes dans l’atmosphère , de par leurs origines très diverses, se présentent sous des aspects variés. Leurs dimensions s’étendent de quelques microns pour les poussières d’érosion des sols, jusqu’à quelques nanomètres pour les suies et les fumées de combustion. On appelle nanoparticules les éléments inférieurs à 100 nanomètres.

Le tableau suivant montre l’échelle des dimensions de ces particules naturelles :

 

La-metrique-des-objets-1.jpg

 

Lorsque des particules atmosphériques naturelles pénètrent dans les voies respiratoires elles sont normalement rejetées par les mécanismes de clairance, si elles ne sont pas en nombre excessif. Mais les particules les plus fines ( nanoparticules ) pénètrent profondément dans les poumons jusqu’à l’intérieur des alvéoles pulmonaires. Si leur nombre est trop élevé, le mécanisme de clairance est saturé et les particules les plus fines peuvent s’amasser dans les alvéoles, voire même passer dans le circuit sanguin.

Le tableau ci-dessous montre que les nanoparticules sont du domaine des dimensions physiologiques les plus faibles, elles sont plus petites qu’un virus HIV, certaines sont d’une taille inférieure à celle d’un protéine, ce qui explique la vulnérabilité de l’organisme à des agresseurs aussi petits, dont certains peuvent franchir la membrane cellulaire.

 

La-metrique-des-objets-2.jpg

 

Le nombre des particules naturelles présentes dans l’atmosphère varie de quelques milliers par cm3 à quelques dizaines de milliers par cm3, voire beaucoup plus, selon l’endroit. Parmi les nanoparticules naturelles nous connaissons les pollens, générateurs de troubles respiratoires, et les suies et fumées de combustion, qui causent de graves troubles pulmonaires dans certaines régions du monde ( voir l‘article du 25 Novembre sur le nuage brun d‘Asie ).

Les programmes de réduction des émissions de nanoparticules de combustion de biomasse ne concernent pas seulement les régions défavorisées comme l’Asie ou l’Afrique, mais aussi les pays développés qui tendent , pour de mauvaises raisons écologiques, à remplacer les combustibles fossiles par le bois.

L’ADEME recommande d’encadrer le développement de la biomasse énergie et de se débarrasser des appareils de combustion anciens.

Aujourd'hui, les grosses chaudières font l'objet de réglementations sévères et du label "Flamme verte". En revanche, la réglementation sur les cheminées ou autres barbecues est inexistante.

Il ne serait pas pertinent de remplacer une pollution par une autre.

 

 

 

 

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