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7 Juin 2012
Dans l’article précédent ( 6 Juin) nous avons tenté de deviner ce que pourrait être notre futur énergétique dans la perspective de l’épuisement des ressources
pétrolières.
Il est vite apparu que la clé du scénario est l’échéance du peak oil, à partir duquel devront impérativement se mettre en place les solutions de
substitution.
Il n’existe pas de consensus sur la date, même approximative, du peak-oil. En effet, cette date est obtenue par compilation des données sur les réserves estimées,
les éventuelles nouvelles découvertes, la consommation, et bien d’autres éléments dont le poids qui leur est arbitrairement affecté modifie significativement la prévision.
Il n’est donc pas pertinent d’affirmer que telle date est plus valide que telle autre; à tout le moins, il faut donner ses sources.
Faute de consensus planétaire sur le peak-oil, il nous a paru raisonnable de retenir les données de l’Institut Français du Pétrole ( IFP Energies Nouvelles) dont
la compétence ne nous paraît pas suspecte.
Le graphique ci-dessous montre l’évolution de la production de pétrole.
Selon IFPEN le peak-oil apparaît autour de 2030 pour le pétrole conventionnel, la relève étant assurée par le pétrole non conventionnel.
( Graphique extrait du document PDF « Contexte pétrolier et tendances » mis en ligne par IFPEN).
Bien noter que les données incluent les LGN, Liquides de Gaz Naturel.
Il est bien précisé qu’il s’agit d’une simulation, laquelle peut toujours être contestée.
( Les remarques peuvent être adressées directement à l’auteur:
Ces prévisions ne font apparaître aucun risque de pénurie d’ici la fin du siècle.
Le graphique ci-après émane de l’AIE, et donne des informations plus détaillées:
L’on y voit qu’effectivement la pénurie s’éloigne, mais à condition de basculer vers des produits non conventionnels à partir de 2010.
Or ces produits non conventionnels comprennent les huiles de schistes, les huiles de forages off shore profonds, et les produits extraits de l’exploitation du sous-sol de l’Arctique, qui tous
sont potentiellement très polluants pour l’environnement.
Pour la protection de la planète il serait donc raisonnable de renoncer à aller chercher les ressources non conventionnelles et choisir plutôt de développer les énergies durables.
Mais est-il raisonnable de faire appel à la raison des hommes ?