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11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 08:52

11 Avril 2016

Dans les installations domestiques actuelles, équipées de compteurs bleus électroniques ou de vieux compteurs électromécaniques, il n'y a pas d'interrupteur à l'intérieur du compteur, ni manuel, ni télécommandé.
Et personne ne surveille la courbe de charge…
La coupure générale du courant s'effectue par l'interrupteur manuel qui est intégré avec le disjoncteur différentiel général situé en dehors du compteur.
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Ce disjoncteur général n'est pas électronique. Il a un système de déclenchement thermique doublé d'un système magnétique.
Son seuil de déclenchement est réglable par un agent ERDF en fonction de l'abonnement souscrit, et il est plombé.
Comme tout disjoncteur de ce type, le déclenchement se produit au bout d'un temps qui dépend de la surcharge en courant et de sa durée.
Compte tenu des dispersions de fabrication, le seuil de déclenchement min est compris entre 1,15 et 1,45 fois la valeur nominale affichée. Pour un seuil fixé à 90 A par exemple, le déclenchement en cas de surcharge de longue durée se produira entre 103,5 A et 130,5 A , soit 117 +/- 13,5 A.
Son rôle principal est d'assurer la sécurité des usagers et de l'installation.
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Prenons l'exemple d'une installation avec un abonnement à 18 KVA .
Dans les conditions nominales de tension à 230 V, le courant max alloué contractuellement est donc de 78 A dans une charge résistive, soit 18 KW.
Pour un abonnement de 18 KVA, le disjoncteur EDF est réglé en principe à 90 A. Cette marge permet d'éviter les coupures intempestives qui seraient liées aux variations de tension secteur, et aux dispersions de réglage du disjoncteur lui-même, et à celles des appareils connectés.
Ce disjoncteur va donc déclencher pour une valeur de courant
Comprise entre 103,5 A et 130,5 A, sur une surcharge de longue durée.
(Une précision plus grande n'était pas nécessaire à l'époque de l'établissement des spécifications, mais cela va changer avec la transition énergétique).
L'abonné pourra donc soutirer en permanence plus de 100 A sans provoquer de coupure, ce qui correspond à une puissance supérieure à 23 KW sur charge résistive, alors que l'abonnement souscrit n'est que de 18 KVA.
Ce "bonus" de plus de 28% en faveur de l'abonné, dû au manque de précision de l'électromécanique, fait l'affaire de bien des clients qui peuvent ainsi disposer d'une puissance plus importante que ce qu'autorise normalement leur abonnement.
Ceux-là risquent d'avoir une surprise lors du passage au compteur Linky.
Voyons pourquoi.
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Lors du remplacement de l'ancien compteur, le disjoncteur EDF est conservé, puisque sa présence est obligatoire selon la norme.
Mais cette fois, grâce à (ou à cause de) l'enregistrement des données par le nouveau compteur, la courbe de charge de l'installation ( Puissance consommée en fonction du temps) sera connue de ERDF, quasiment en temps réel puisque le pas temporel peut descendre à 10 minutes.
(La CRE a recommandé un pas de 30 minutes, mais cela peut être négocié par EDF).
Le gestionnaire de réseau sera donc averti lorsqu'il se produira des dépassements de puissance fréquents et de durées significatives chez Monsieur Untel.
Dans ce cas ce client sera "invité à", ou plutôt "mis en demeure de" modifier son installation pour réduire la puissance de pointe, ce qui peut être obtenu en utilisant des appareils moins gourmands, ou bien en installant un gestionnaire d'énergie pour "lisser" la demande de puissance si c'est possible.
Il peut également être amené à corriger le cosinus phi de son installation s'il y a lieu.
Dans un deuxième temps, si le client n'a rien fait pour corriger l'anomalie, ERDF peut à distance modifier l'abonnement pour le passer à une tranche supérieure, ce qui évidemment modifie la tarification.
La menace de coupure n'intervient qu'en dernier ressort, et ne peut être mise en œuvre qu'après une procédure compliquée et plusieurs avertissements.
Dans l'exemple ci-dessus, l'abonné se verrait automatiquement passé de 18 KVA à 24 KVA, avec les conséquences financières associées.
(De 18 KVA à 24 KVA l'abonnement passe de 266 euro à 560 euro et le prix du kWh est inchangé).
Certains considèrent que ce procédé est une escroquerie.
Il s'agit de savoir si une tolérance historique accordée aux clients pour des raisons technologiques doit être pérennisée au prétexte qu'elle est historique.
Il ne nous appartient évidemment pas de prendre position.
Tout au plus peut-on conseiller aux futurs "bénéficiaires" du Linky de faire analyser leur installation par un homme de l'art, afin de la situer par rapport à ce problème et éventuellement "faire quelque chose" s'il y a menace de conflit.
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Il va se soi que ce problème de dépassement significatif de puissance ne concerne qu'une minorité d'abonnés, la plupart de bonne foi.
(Dans son rapport sur l'expérimentation Linky, la CRE signale tout de même que de tels problèmes ont été rencontrés dans 11% des cas).
Le compteur bleu, s'il permet d'afficher le courant à un instant donné, ne dispose d'aucune alarme pour prévenir l'abonné d'un dépassement de puissance.
Une telle situation se produit généralement par l'adjonction cumulative d'appareils électriques supplémentaires à une installation dimensionnée au départ pour des besoins qui ont évolué dans le temps.
La très grande majorité des clients ne rencontreront jamais ce problème, contrairement à ce qui est annoncé sur les réseaux sociaux.
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Il se peut aussi que le fournisseur d'énergie fasse preuve, au moins au début, d'une certaine tolérance, afin de ne pas aggraver la mauvaise réputation faite au nouveau compteur par la rumeur publique.
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La CRE (Commission de Régulation de l'Energie) affiche une position nuancée, comme on peut le voir dans l'extrait ci-dessous tiré du site cre.fr:
[Lettre l'information Octobre 2013]

["Le compteur Linky offre la même souplesse que les compteurs actuels en cas de dépassement de la puissance souscrite : il ne disjoncte pas plus fréquemment.
En revanche, l’expérimentation a montré des situations dans lesquelles le disjoncteur n’était pas réglé à la puissance souscrite. Cela a concerné 2 % de sites d’une puissance installée entre 3 kVA et 12 kVA et 11 % des sites d’une puissance installée entre 12 kVA et 36 kVA. Contrairement aux compteurs actuels, le compteur Linky intègre un interrupteur. La puissance de coupure sera donc toujours calée à la puissance souscrite contractuellement.
Pour les consommateurs qui demanderaient une modification de la puissance contractuelle à la suite de la pose d’un compteur Linky, la CRE a demandé, dans sa délibération du 7 juillet 2011, que la prestation de changement de puissance soit réalisée gratuitement par ERDF.
Il sera également possible d’ajuster plus finement la puissance souscrite à la réalité de sa consommation. Aujourd’hui, on ne peut régler son disjoncteur que par palier de puissance de 3 kVA. Le compteur Linky permettra des paliers par pas de 1 kVA."]
Fin de citation.

L'essentiel de cette prose reste quand même:
"La puissance de coupure sera donc toujours calée à la puissance souscrite contractuellement".

Comprenne qui pourra…
Il est probable que, selon la proportion de clients "piégés"" par le Linky, ERDF sera amené à lâcher du lest pour éviter une bronca des clients.

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Pour tenter de faire passer la pilule, il faut quand même rappeler que le souci numéro un de EDF est le pic de demande de puissance qui surcharge le réseau et oblige à maintenir des installations de production en surnombre.
La puissance moyenne consommée annuellement en France est de 60 GW.
( 60 GW x 8 760 Heures = 525 Téra Wattheures).
Les pics de demande de puissance peuvent monter jusqu'à 100 GW , ce qui représente une surcharge de 40 GW par rapport à la moyenne.
40 GW, c'est la puissance d'un parc de 47 centrales de 1000 MWe avec un facteur de charge de 85%.
Ou encore 63% de la puissance du parc nucléaire installé.
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L'énormité de ce "gaspillage" mérite que l'on y réfléchisse un peu.
D'autant plus que la situation ne fera que s'aggraver avec la montée en puissance des énergies éolienne et solaire, dont l'intermittence nécessitera encore plus de moyens de compensation.
Ce tableau permet au moins de comprendre la préoccupation de EDF pour tout ce qui a trait à la puissance que le réseau doit pouvoir supporter.
Il paraît donc légitime de demander au consommateur de participer à l'effort commun sans lequel il ne pourra pas y avoir de transition énergétique.
On ne peut, à la fois, exiger l'arrêt de centrales nucléaires, tout en revendiquant le droit imprescriptible de pomper à volonté n'importe quelle puissance sur le réseau…
_______________________


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commentaires

G
Ils sortent d'où ces chiffres pour le passage de l'abonnement 18 kVA à 24 kVA pour un montant passant de 266 à 560 € ??<br /> <br /> En lien, les tarifs de 2016 (puisque c'est la date de l'article) : https://www.kelwatt.fr/guide/tarif-edf-2016<br /> Abonnement annuel tarif Base : 191,56 € en 18 kVA et 237,75 € en 24 kVA.<br /> Abonnement annuel tarif HC/HP : 223,63 € en 18 kVA et 258,26 € en 24 kVA
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D
Bonjour Greg,<br /> Merci de votre attention. les chiffres que j'ai indiqués concernent un abonnement 24 KVA en mono, qui sont aujourd'hui proposés en triphasé.
K
Tout cela est bien joli , mais rend certaines installations electriques non conforme .<br /> Je m'explique: le trois quart des installations electriques (pour une question de cout) possedent des interrupteurs differentiels 30mA (pour rappel un interrupteur qu'il soit differentiel ou non ne protege pas contre les surcharges et les court-circuits) . Ces derniers sont calibres en fonction de la protection située en amont (disjoncteur abonne generalement) donc (par exemple chez moi) j'ai un disjoncteur abonne regle sur 45A qui m'alimente 3 interrupteurs differentiels 40A- 30mA (qui eux meme m'alimentent les differents disjoncteurs)<br /> Donc disjoncteur 45A qui protege interrupteur 40A = ok<br /> (Sachant que l'intensite de l'interrupteur indique l'intensite nominal de fonctionnement. Au dela il se deteriore).<br /> Maintenant changement avec compteur intelligeant,<br /> Enedis me regle mon disjoncteur abonne a 60A ( de maniere a ne plus se deplacer si je veux augmenter mon abonnement plus tard). Hors le linkie n'est en aucune maniere un dispositif de protection!!!!<br /> Donc disjoncteur 60A protege interrupteur 40A !! On est plus bon !! Lors d'un consuel cela ne passe plus ! Donc installation non conforme a la NFC 15-100 !
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D
Bonjour Kenshinsan,<br /> <br /> Dans sa note technique descriptive du Linky, ENEDIS précise les fonctions du « Breaker » et souligne qu’il offre le même comportement que le disjoncteur de branchement, sauf la fonction AGCP qui demeure obligatoire.<br /> Par ailleurs je serais surpris d’apprendre que ce nouveau compteur a été développé sans tenir compte des recommandations du consuel , et qu’il oblige certains usagers à modifier leur installation, les gazettes n’en ont pas parlé !<br /> Mais je ne m’étonne plus de rien….<br /> Merci de m’avoir lu.<br /> <br />
J
Tout cela est bien joli , mais rend certaines installations electriques non conforme .<br /> Je m'explique: le trois quart des installations electriques (pour une question de cout) possedent des interrupteurs differentiels 30mA (pour rappel un interrupteur qu'il soit differentiel ou non ne protege pas contre les surcharges et les court-circuits) . Ces derniers sont calibres en fonction de la protection située en amont (disjoncteur abonne generalement) donc (par exemple chez moi) j'ai un disjoncteur abonne regle sur 45A qui m'alimente 3 interrupteurs differentiels 40A- 30mA (qui eux meme m'alimentent les differents disjoncteurs)<br /> Donc disjoncteur 45A qui protege interrupteur 40A = ok<br /> (Sachant que l'intensite de l'interrupteur indique l'intensite nominal de fonctionnement. Au dela il se deteriore).<br /> Maintenant changement avec compteur intelligeant,<br /> Enedis me regle mon disjoncteur abonne a 60A ( de maniere a ne plus se deplacer si je veux augmenter mon abonnement plus tard). Hors le linkie n'est en aucune maniere un dispositif de protection!!!!<br /> Donc disjoncteur 60A protege interrupteur 40A !! On est plus bon !! Lors d'un consuel cela ne passe plus ! Donc installation non conforme a la NFC 15-100 !
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M
Ma fille, jeune étudiante, vient de se faire couper deux fois le compteur pour dépassement de puissance, et ce sans aucune sommation ou explication. Elle n’y connais absolument rien et s’est juste brutalement retrouvée sans électricité. Les deux coupures ont eu lieu après le 1er novembre, la dernière, c’était le 24. Plus de lumière, plus de chauffage, plus moyen de manger chaud. <br /> Je pense ne pas en rester là mais je ne sais pas trop quoi faire. <br /> Elle a modifier son contrat, donc je pense, j’espère que ça ne se reproduira plus, mais je trouve le procédé inacceptable.
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F
C'est bien là que réside l'escroquerie... Cela fait des décennies que les gens croient que leur compteur électrique est fiable, ce qui n'est manifestement pas le cas. Quant à votre "geste civique", encore faut-il en avoir les moyens ; la marge n'est pas négligeable entre 266 et 560 euros d'abonnement. Si je réagis, c'est justement parce que le problème me concerne et que je n'ai absolument pas les moyens de faire ce bien joli "geste civique" (sur le papier). Le compteur Linky ne passera donc pas par moi (malgré les tentatives insistantes des installateurs...), tant que je n'aurai pas gagné au Loto (humour)...
D
Bonjour Marie,<br /> Le problème principal de la transition énergétique est la maîtrise de la consommation de courant, c’est-à-dire de la puissance maximale soutirée sur le réseau à un moment donné.<br /> Il faut absolument maîtriser les pics de demande de puissance.<br /> C’est l’un des objectif du compteur Linky.<br /> L’ancien système de limitation de puissance était beaucoup trop tolérant, il ne réagissait qu’en cas de fort dépassement de la puissance souscrite par l’abonné.<br /> Les installations qui « profitaient » de la tolérance de l’ancien système vont devoir s’adapter, soit en prenant un abonnement supérieur, soit en gérant mieux l’utilisation de leurs appareils afin de répartir dans le temps les fortes consommations ( Cumulus, électroménager, radiateurs électriques).<br /> C’est un geste civique qui est demandé, qui conditionne la réussite de la transition énergétique.<br />
N
"Il parle" du côté avantageux de ce compteur.....??? Noua avons ce type de contrât 18 w, mais dans<br /> la France oubliée il y a toujours le triphasé et ses joies nombreuses!Le compteur disjoncte immédiatement dés la moindre surcharge (ou non ?)
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F
Absolument. Mais comme vous le dites, la France, la vraie, est souvent oubliée, hélas...
B
si j'ai bien compris le pb est faussement présenté comme un pb de consommation électrique : les exemples donnés ne parlent pas d'une augmentation de la conso. Par contre, on a bien à faire à une augmentation,pour une consommation identique, des recettes d'Enedis grâce à une augmentation des abonnements
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D
Bonjour berf,<br /> Le problème de EDF, en fait notre problème, le problème de la France, ce n’est pas la quantité d’énergie produite, les installations actuelles suffisent.<br /> Le véritable problème, ce sont les pics de puissance demandées par les usagers en certaines occasions, pics qui peuvent atteindre 100 GW.<br /> Le parc actuel peut fournir l’énergie demandée, qui correspond à une puissance moyenne de 57 GW, mais pas les pics dépassant 90 GW.<br /> On risque alors le black-out, surtout avec les énergies renouvelables intermittentes.<br /> C’est pourquoi il est important de convaincre les usagers de modérer leurs appels de puissance, en planifiant l’allumage de leurs appareils gros consommateurs afin de lisser leur consommation.<br /> Le Linky est chargé de surveiller ces dépassements de puissance, laquelle ne doit pas dépasser la valeur correspondant à l’abonnement (KVA) souscrit.<br /> C’est une contrainte nouvelle, qui peut choquer certains usagers qui avaient l’habitude de tirer allègrement 10 ou 20% de courant en plus de ce à quoi ils avaient droit.<br /> Mais c’est un impératif inévitable si on veut mettre en œuvre la transition énergétique.<br /> Le disjoncteur électromécanique est très tolérant car à l’époque EDF n’avait pas ce problème de puissance max.<br /> Il est conservé avec le Linky à cause de sa fonction de coupure manuelle qui reste réglementaire, mais il n’est plus chargé de la fonction disjonction désormais assurée par le Linky.<br /> L'énergie soutirée reste la même, elle est simplement mieux gérée.<br /> <br />
L
Si j'ai bien compris, on installe pas un COMPTEUR mais un COMPTEUR-DISJONCTEUR. On nous a jamais rien dit ni à la TV ni dans les journaux; donc on va encore payer........
Répondre
K
Attention a ce que vous dites doc zanuis !!<br /> On garde le disjoncteur abonne pour sa fonction disjoncteur(protection surcharge et court-crcuit) et non pour sa coupure manuelle.<br /> Le linky n'est en aucune maniere un dispositif de protection electrique!! ce n'est ni plus ni moins qu'un interrupteur commandé! Votre interrupteur de lumiere chez vous vous protege -t-il en cas de court-circuit de la lampe ???
B
ma consommation électrique et son profil n'a pas changé depuis l'installation du nouveau compteur. <br /> Avant ou après l'installation du nouveau compteur, l'impact de cette dernière sur les pics de consommation est identique.<br /> Par ailleurs, je surveille ma consommation électrique et dispose de relevés à intervalles réguliers depuis près de dix ans. Je n'ai donc pas besoin du nouveau compteur pour y être attentif. Il est dommage que le télé relevé ne fonctionne pas : je devrai donc continuer à faire mes relevés comme par le passé.<br /> Les dépassements de puissance souscrite étaient enregistrée par l'ancien compteur et donc susceptibles d'être connues d'Enedis<br /> On verra avec le temps et les éventuelles coupures pour dépassement de puissance souscrite, si on est en présence d'un défaut d'information du consommateur et de publicité mensongère compte tenu des réactions d'Enedis
D
Bonjour,<br /> Pour vous informer, la TV et les journaux ne sont pas les meilleurs supports.<br /> Les fonctions du Linky sont parfaitement décrites dans la documentation technique disponible sur internet.<br /> On peut aussi joindre un interlocuteur chez ENEDIS...<br />
B
Merci pour cet article très bien fait, avec une compétence que je n'avais pas vue ailleurs. Enfin un point de vue technique clair !<br /> Je suis au coeur du problème puisqu'on doit m'installer un Linky ce mois-ci. J'ai un problème particulier: mon installation est triphasée 18 kVA, le maxi permis chez moi, et j'ai à domicile une machine-outil neuve, de 15 kW, qui n'a jamais posé de problème en fonctionnement (je ne tire jamais la puissance maxi), mais qui faisait sauter le disjoncteur une fois sur deux à la mise sous tension. J'ai voulu remplacer ce disjoncteur d'abonné standard (courbe B) par un courbe C, adapté aux très courts transitoires de mise sous tension (peut-être 100 ou 200 % de dépassement pendant 10 ou 20 ms), mais de tels disjoncteurs n'existent pas pour abonnés. <br /> J'ai résolu le problème en montant d'un cran mon disjoncteur d'abonné, en dépassement de mon contrat.<br /> C'est donc la situation de dépassement que vous décrivez, mais limitée à quelques millisecondes.<br /> Comment pourrais-je connaître le type de courbe de dépassement d'un compteur Linky ?<br /> Merci en tout cas.<br /> Bruno
Répondre
D
Réponse à Bruno,<br /> Bonjour,<br /> Le disjoncteur EDF , qui est conservé avec le Linky à cause de sa fonction d’interrupteur général conforme à la norme, et que le nouveau compteur ne prend pas en charge, est très tolérant vis-à-vis des dépassements de courant. Selon les dispersions de fabrication, la tolérance peut atteindre 10 à 15%, en permanence.<br /> EDF déclare que la courbe de déclenchement du compteur Linky est la même que celle du disjoncteur électromécanique.<br /> Compte tenu de la réalisation électronique, on peut néanmoins penser qu’il est beaucoup moins tolérant, probablement quelques pourcents.<br /> Il faut donc s’attendre à la possibilité de déclenchements plus nombreux si l’on travaille au voisinage de la puissance max, et de plus avec une machine-outil.<br /> Un des buts du compteur Linky est de maîtriser la demande de puissance max sur le réseau, car c’est elle qui pose problème. Il ne faut donc pas s’attendre à une grande indulgence de la part de ENEDIS. Dans ce genre de cas ils incitent l’abonné à souscrire une puissance supérieure.<br />