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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 19:00

10 Décembre 2011

Nous sommes en 2030, dix millions de véhicules électriques sillonnent la France.

Ce scénario est relativement conservatif, puisque le parc sera de 40 Millions de véhicules environ en 2025. Notre hypothèse retient

Le quart du parc en électrique.

( Le parc actuel est de 30 Millions de voitures particulières et 5 Millions de véhicules utilitaires légers. La croissance est de 1% l’an environ ).

Rentré à son domicile, l’usager branche son auto sur l’installation de recharge de batterie qui s’activera en tarif heures creuses, à 22 heures.

Cette installation délivre une puissance de 3 KW environ, suffisante pour recharger partiellement une batterie de 20 à 30 Kwh durant la nuit.

Chaque usager faisant de même, il en résulte une surconsommation de

30 GW.

Pour fixer les idées il faut savoir que cette puissance correspond à 20 centrales de 1 500 MW chacune, ou à 12 000 éoliennes de 5 MW avec un taux de disponibilité de 50%.

Ce n’est pas grave, dira Monsieur Candide, car la nuit la consommation électrique est faible, il y aura donc de la puissance disponible.

Monsieur Candide se trompe, la consommation nocturne est loin d’être faible, comme le montrent les relevés horaires de ERDF.

Actuellement, au cours d’un hiver « normal », la puissance appelée au cours de la nuit passe par un pic autour de 19-20 Heures pour se stabiliser ensuite à environ 65 GW.

Au cours d’un hiver froid les chiffres augmentent. Par exemple le pic de 19 H a atteint 96 GW en 2011, pour un palier nocturne de 75 GW.

L’ADEME prévoit une augmentation de la consommation au cours des prochaines décennies, à laquelle viendront s’ajouter les 30 GW de la voiture électrique.

Il faudra donc faire face à une consommation nocturne supérieure à

100 GW, et non plus à un « simple » pic de 19H comme c’est le cas aujourd’hui.

Et tout cela dans un contexte de sortie du nucléaire et de réduction des émissions de CO2.

Faute d’un programme concerté de développement du véhicule électrique et des moyens de production d’électricité, il faudra gérer une situation de pénurie impliquant des délestages désastreux pour l’usager qui pourra se trouver dans l’impossibilité d’utiliser son véhicule, faute de courant pour recharger ses accus.

Il paraît de plus en plus évident qu’il faudra recourir encore longtemps aux énergies fossiles carbonées pour produire cette électricité indispensable.

On comprend mieux, dès lors, les difficultés rencontrées à Durban pour trouver un accord sur le programme de réduction du CO2.

Plutôt que de construire des centrales thermiques à combustibles fossiles pour fournir de l’électricité aux voitures, ne vaudrait-il pas mieux utiliser directement ces combustibles dans des voitures à moteurs thermiques de rendement amélioré ? ….. Air connu….

 

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