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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 17:02

30 Avril 2011


Pour détendre l’atmosphère catastrophique, je ne résiste pas à vous présenter une utilisation, ô combien utile, de la radioactivité du Césium 137 résultant des essais nucléaires atmosphériques et de l’accident de Tchernobyl.


Nous avons vu précédemment que notre environnement contient un taux de radioactivité non négligeable. On parle de Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée ( RNTR).


Parmi les nombreuse particules radioactives qui nous entourent il y en a une qui est témoin des essais et des accidents nucléaires, c’est le Césium 137. Il n’était pas présent dans la radioactivité naturelle avant les années cinquante ( c’est un témoin du progrès, diront les optimistes).


Des Ingénieurs du CNRS du CENBG /Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan ( Il fallait que cela se passe à Bordeaux!) ont eu l’idée d’utiliser la mesure du taux de Césium 137 dans les vins pour en vérifier les millésimes. Cette vérification est demandée par la profession et les services d’œnologie très développés dans le Bordelais. Certaines bouteilles s’échangent à des prix extraordinaires et les acheteurs veulent être sûrs de ce qu’ils achètent.


Connaissant la courbe de décroissance du Cs137, et le taux de départ, connu grâce à des relevés atmosphériques effectués depuis de nombreuses décennies, il est théoriquement aisé de déterminer le millésime d’un vin avec une bonne précision.


Théoriquement seulement, car la mise en œuvre de la mesure requiert de grandes précautions expérimentales. Il s’agit en effet de détecter la désintégration Gamma du Cs137, d’en mesurer l’énergie pour vérifier que c’est bien Cs137 et non une autre particule radioactive ( il y en a tant!), et d’en déduire l’âge du vin.


Il faut bien sûr se protéger du rayonnement Gamma parasite qui troublerait non pas le vin, mais la mesure. Pour cela l’échantillon est enfermé dans un blindage de plomb, mais pas n’importe quel plomb. On a utilisé du « plomb archéologique » datant des romains, pour être sûr qu’il n’est pas lui-même radioactif.


Les résultats sont concluants, il est même possible d’effectuer la mesure sans ouvrir la bouteille, ce qui est essentiel pour l’acheteur.


Pour que vous puissiez vérifier qu’il ne s’agit pas d’un poisson d’Avril à retardement, voici le lien:


 

 

 

 

http://www-lsm.in2p3.fr/activites/basses_activ/datation%20vins1.pdf   



 


 

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