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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 09:42

 

2 Février 2012

La campagne pour les économies d’énergie bat son plein depuis plusieurs années. L’opinion est favorable aux conseils de modération prônés par le Gouvernement, des mesures incitatives sont mises en place, telles que TVA à taux réduit, crédit d’impôts, tarif de rachat imposé pour les énergies renouvelables, diagnostic énergétique, indice de performances énergétique, etc...

Les industriels proposent des solutions performantes pour l’isolation des logements, pour les installations domestiques de production d’électricité, pour la gestion de l’énergie, et les labels basse consommation sont généralisés.

On pourrait donc penser que ces démarches vertueuses, initiées depuis plusieurs années déjà, commencent à porter leurs fruits.

Il n’en est rien.

Sur les trois dernières années la consommation d’électricité a été la suivante:

490 000 MWh en 2008

490 000 MWh en 2009

500 000 MWh en 2010 ( Hiver rigoureux)

478 000 MWh en 2011

La baisse de 2011 enregistre les effets de la crise et de la clémence de la météo.

On ne voit donc pas apparaitre de manière significative une tendance baissière sur la consommation annuelle d’électricité.

Cette absence de tendance à la baisse est confirmée par l’examen des pics de consommation.

On se souvient du pic historique de consommation électrique du 15 Décembre 2010, qui établit le record de 96 700 Mégawatts autour de 19 heures.

Pour éviter le délestage, EDF avait alors dû importer 4 000 Mégawatts pendant la période critique.

A l’heure où nous écrivons ces lignes la puissance absorbée sur le réseau est de 96 377 MW, légèrement inférieure au pic prévu à 97 000 MW à 19h.

Si le record ne sera pas battu aujourd’hui, il sera égalé.

Mais on ne perd rien pour attendre, car EDF prévoit un pic de 98 300 MW Lundi prochain 6 Février, et de 99 900 MW Mardi..

La barre mythique des 100 000 Mégawatts est donc très proche.

Cette situation reflète la réalité de nos comportements, et c’est sur ces bases que seront prises les décisions concernant les choix énergétiques du futur.

Une baisse de la consommation ne se décrète pas, c’est au consommateur de prouver qu’il est capable de traduire en actes les bonnes résolutions proclamées ici et là.

 

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