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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 19:14

 

 

 

L’heure des choix.

30 Novembre 2011

L’heure des choix est donc arrivée. Cette mise en demeure est le résultat des effets conjugués de plusieurs phénomènes auxquels nous ne sommes pas étrangers:

- Le réchauffement de la planète, même si les activités humaines ne sont que partiellement responsables.

Selon les instances du GIEC, qui reste l’autorité acceptée même si elle est contestée par certains, le réchauffement pourrait atteindre deux degrés Celsius avant 2050, confirmant le pire scénario envisagé.

Nous serons donc confrontés aux conséquences climatiques bien plus tôt que prévu.

- La catastrophe de Fukushima qui vient, après celle de Tchernobyl, mettre en évidence les dangers concrets du nucléaire, et la nécessité impérieuse de revoir les conditions d’utilisation de cette énergie pour la rendre acceptable, ou de l’abandonner s’il y a lieu.

- L’accroissement mondial de la demande d’énergie, liée aux besoins des pays émergents. Cet accroissement porte en lui-même une menace de pénurie sur les énergies fossiles carbonées, qui bientôt ne suffiront plus à satisfaire la demande mondiale.

- L’accroissement considérable de la pollution et des atteintes à l’environnement, liées à l’utilisation de procédés extrêmes d’extraction de combustibles fossiles difficilement accessibles, tels que les forages off-shore en eau profonde, et l’exploitation du gaz de schiste.

- Le développement incontrôlé des nanotechnologies, dont l’impact sur la santé publique n’est pas pris en compte.

- L’emballement de notre système économique, qui place la plupart des Etats en situation de surendettement qui induit une soumission aux bailleurs de fonds, accompagnée d’une perte d’autonomie de décision.

Cette perte d’autonomie fragilise les Etats et met en jeu l’indépendance des peuples. Elle porte en elle les germes de futures crises internationales.

Les enjeux sont donc posés sur la table, répartis en quatre tas:

- Notre avenir énergétique.

- Notre avenir environnemental.

- Notre dette Nationale.

- L’avenir sociétal de nos enfants.

Dans ces tas il nous faut trier parmi diverses options, en sachant que de ces choix dépendra l’état du pays au XXII ème siècle.

Qui va procéder au tri ?

Si nous ne le faisons pas nous-mêmes, d’autres vont s’en charger à notre place, et nous pourrions le regretter amèrement.

On lit dans les anciens livres que le Pays est dirigé par le Gouvernement, qui décide des choix et applique les décisions, y compris au plan économique.

L’actualité nous montre que ce n’est plus vrai. Le monde est devenu global, un Pays ne peut plus exister seul, sauf à considérer que la Corée du Nord est un Pays enviable.

Plus un Pays est développé, et plus il dépend des autres, pour son énergie lorsqu’il en est dépourvu, pour ses matières premières pour les mêmes raisons, pour exporter ses productions, pour importer ce qu’il ne sait pas, ou ne sait plus, fabriquer.

La France n

est pas la Corée du Nord, et il faut sen féliciter. Nous sommes une partie d

un monde dont les économies et les régimes politiques sont interconnectés.

Nous dépendons de l

extérieur pour notre énergie, nos minerais, nos approvisionnement en semi ouvrés, nos machines outils, notre informatique, les produits finis que nous ne fabriquons plus, pour vendre nos avions, nos armements, nos TGV, nos centrales, nos automobiles, nos vins, nos produits de luxe, etc

.

Nous dépendons de la finance mondiale pour réaliser nos fins de mois.

Nous sommes surendettés au point que nos bailleurs de fonds peuvent nous racketter à leur guise.

Lorsqu’un Pays est ainsi dépendant des autres et de la finance mondiale, les choix dont il dispose encore sont extrêmement réduits.

L’enjeu des prochaines élections présidentielles est donc important, mais peut-être pas décisif. En effet, les pouvoirs de l’Etat étant limités à cause de notre très grande dépendance aux marchés internationaux et aux bailleurs de fonds auxquels nous sommes soumis par notre énorme dette, un changement de majorité ne pourrait influencer qu’à la marge les grands problèmes mondiaux desquels dépend pourtant notre avenir.

Faute de pouvoir influencer la marche du monde, il nous reste à gérer notre crise du mieux possible c’est-à-dire en préservant l’essentiel de notre potentiel afin de pouvoir sortir du trou à la prochaine éclaircie.

Dans cette situation, le plus urgent est de cesser d

emprunter le l

argent tout les mois, afin de tenter de sortir de cette spirale du surendettement.

Faire la danse du ventre pour tenter de séduire nos maîtres ( les agences de notations) afin d

obtenir un répit pour nous permettre de continuer à dépenser sans compter, n’est pas digne d’un grand pays.

Aucun projet de société, aucun programme économique, aucun changement de politique énergétique, ne pourra être sérieusement envisagé avec une dette aussi colossale.

Nous devons à nos enfants de leur laisser une situation financière saine, condition incontournable de l’indépendance du Pays.

Se satisfaire du constat que nos voisins ont une dette aussi importante sinon plus, que la nôtre, relève d’une l’irresponsabilité coupable.

Le prochain président devrait être élu sur son programme de réduction de la dette publique. Non pas seulement sur l’expression d’une intention, mais sur un programme précis et chiffré.

Malheureusement l’électeur est toujours plus sensible aux discours rassurants et aux promesses enchanteresses, qu’aux menaces de sang et de larmes.

C’est donc celui qui promettra de raser gratis demain qui sera élu.

Espérons qu’il saura au moins nous éviter la honte d’une faillite…

 

 

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