Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 15:19

L’étrange « soutien » à la filière photovoltaïque.



7 Mars 2011


Les « fermes » solaires photovoltaïques commencent à fleurir ici et là sur notre territoire. Ces installations sont édifiées soit directement au sol, soit sur de grandes toitures ( centres commerciaux, vastes hangars, ou « ombrières » de parkings).


Aujourd’hui ces constructions sont des «danseuses», au sens de la rentabilité commerciale. Le prix de revient de l’électricité produite est beaucoup plus élevé que le tarif public, la parité réseau est encore très loin. Il ne peut donc y avoir de retour sur investissement  dans des conditions normales de commercialisation.


Pour soutenir le développement de la filière photovoltaïque, le gouvernement a mis en place un système de subvention qui transforme les installations non rentables en placements financiers intéressants.


Le retour sur investissement est alimenté par les abonnés EDF, qui sont taxés de la CSPE ( Contribution au Service Public de l’Electricité ). Il s’agit clairement d’un impôt destiné à soutenir le développement de la filière photovoltaïque française et créer des emplois dans cette nouvelle industrie. Rien de plus normal.


On pourrait penser que, pour soutenir la filière française, il faut acheter des produits français, et que tout projet d’installation PV comporte l’obligation d’acheter français pour être éligible à la subvention.


Eh bien il n’en est rien !


La centrale de Sainte-Tulle, 70 000 modules, 5,24 MWc, démarrée en 2010, utilise des panneaux FIRST SOLAR, société américaine.


La centrale de Vinon-sur-Verdon, 18 900 modules, 4,2 MWc, démarrée en 2009, utilise des panneaux YINGLI SOLAR, société chinoise.


La centrale de Malvési, 95 000 modules, 7 MWc, démarrée en 2008, utilise des panneaux FIRST SOLAR, déjà citée.


La future centrale de Bordeaux, 60 000 modules, 12 MWc, démarrage prévu en 2012, utilisera des panneaux SUN TECH, société chinoise.


Les abonnés EDF sauront donc maintenant à quoi servent les sommes prélevées sur leurs factures à la ligne CSPE.


Dans le même temps, l’entreprise française PHOTOWATT , qui a développé la technologie complète d’intégration photovoltaïque, et possède des capacités de fabrication de 100 MW/an, doit licencier la moitié de son personnel car elle n’est pas en mesure de lutter contre la concurrence chinoise sur le marché des panneaux PV.


Sans commentaire…..



 


 


 

Partager cet article
Repost0

commentaires