Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 09:42

27 Novembre 2011

Nous avons rappelé dans le précédent article le problème auquel EDF doit faire face: Notre parc de production électrique n’est pas capable de répondre à deux situations de crise qui se répètent systématiquement tous les ans :

En hiver, les pics de consommation dépassent les capacités de puissance instantanée toutes sources cumulées ( Nucléaire, Thermique, Eolien, etc…).

En été, la sécheresse entraîne l’obligation de baisser la production des réacteurs nucléaires situés au bord de cours d’eau, car il n’y a plus assez d’eau pour les refroidir à pleine puissance.

Dans ces deux situations il est donc nécessaire d’importer de l’électricité, ce qui n’est pas une situation confortable, ni au plan financier, ni au plan de l’indépendance énergétique.

Les pics de consommation ayant tendance à s’aggraver chaque année, ainsi que la sécheresse , il devenait urgent de trouver une solution à cet angoissant problème.

D’autant plus que nos voisins, éventuels fournisseurs en périodes de pics de consommation, s’orientent vers une stratégie de sortie du nucléaire, laquelle se traduira par une baisse de leurs possibilités d’exportation.

Problème aggravé par la menace, de plus en plus concrète, d’une réduction programmée de 20% des capacités nucléaires en France en cas de succès de l’opposition aux présidentielles.

Face à ces nuages qui assombrissent notre horizon énergétique, EDF à mis en place, dès 2007, un vaste programme de montée en puissance de la production électrique à partir de centrales thermiques.

Ce programme comprend deux volets:

Un programme « Repowering » qui consiste à remplacer, dans les anciennes centrales thermiques, le vieux matériel par du matériel moderne de meilleur rendement avec un traitement des émissions.

Un programme de construction de nouvelles centrales thermiques exploitant le procédé CCG ( Cycle Combiné Gaz ).

Par exemple, la centrale de Martigues, qui représente le plus gros investissement EDF après Flamanville ( 0,47 Milliards d’euros). Elle comprend deux unités CCG de 930 MW, capables de produire annuellement 7 TWh.

Un tel programme permettra de répondre aux besoins des deux prochaines décennies. Au terme de cette période, les énergies renouvelables sont supposées prendre la relève. Une nouvelle stratégie sera alors définie, tenant compte des nouvelles conditions environnementales:

Comment aura évolué la consommation énergétique ?

Qu’en sera-t-il de la crise ?

Comment aura évolué le problème de la dette ?

Quelle sera la majorité au pouvoir ?

Où en seront les énergies renouvelables ?

Quelle sera la nouvelle politique nucléaire ?

Quel sera le marché des énergies fossiles carbonées ?

Où en sera le projet ITER ?

Faute de connaître aujourd’hui les réponses à ces questions, toute prévision au-delà de 2030 est parfaitement fantaisiste.

Le retour au Gaz permet d’assurer nos arrières en attendant une meilleure visibilité qui seule permettra d’établir une stratégie à long terme.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires