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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 15:33

1er Février 2014

Le nano Argent est donc dans le collimateur de la Commission Européenne, qui a expressément demandé au corps des spécialistes de la spécialité de se prononcer clairement sur l’éventuelle toxicité de ce produit et d’indiquer les mesures à prendre pour en limiter la portée. Leurs réponses sont attendues avant le 14 Février.

Le nano Argent est aujourd’hui présent partout, depuis vos chaussettes pour juguler les mauvaises odeurs jusqu’aux pansements où il agit comme biocide, en passant par les sprays désodorisants et une multitude de produits de consommation courante, ainsi que dans l’Industrie.

L’efficacité du nano Argent manufacturé n’est pas mise en doute dans les applications qui exploitent ses caractéristiques biocides. Il fait des merveilles non seulement dans les applications courantes domestiques antibactériennes et anti-odeurs, mais aussi et surtout dans le domaine médical et chirurgical où il est largement présent ( pansements, traitement des brûlures, textiles médicaux, revêtements, etc…).

Mais il y a un revers à toute médaille. Dans son utilisation directe le nano Argent est soupçonné de provoquer une augmentation des résistances microbiennes aux antibiotiques, et d’être potentiellement à l’origine d’une augmentation des maladies nosocomiales. Quant à son action à long terme à l’intérieur des tissus, elle a été prouvée sur des expérimentations animales mais pas encore sur l’être humain.

En tant que résidu présent dans les boues de stations d’épuration et dans les eaux « épurées » il se révèle toxique pour la faune et la flore, il est considéré comme le deuxième toxique après le mercure. Les produits de consommation et les textiles qui en sont pourvus les relâchent dans la nature sans aucun contrôle, notamment par les eaux de toilette, les lave-linges et les lave-vaisselles.

Le principe de précaution devrait conduire à un moratoire sur sa commercialisation tant que des études et des tests n’auront pas apporté la preuve de son innocuité. Mais ce principe, si souvent évoqué dans les gazettes, est malheureusement devenu obsolète chez nos décideurs, qui lui préfèrent désormais une analyse bénéfices-risques pour décider du sort d’un produit ou d’une application nouvelle.

C’est la méthode déjà utilisée pour la délivrance des AMM ( Autorisation de Mise sur le marché) pour les nouveaux médicaments.

La réalité nous oblige à dire que cette fameuse évaluation bénéfices-risques est souvent effectuée à postériori, par les consommateurs eux-mêmes, à l’insu de leur plein gré. C’est le cas pour les nanoparticules comme ce fut le cas pour l’amiante, et comme çà l’est encore pour le Nucléaire.

On n’est pas que des cobayes ? Mais si, parfois…

Le nano Argent n’est que l’un des protagonistes de l’invasion qui nous menace. Pour prendre la mesure de cette invasion le lecteur pourra consulter le rapport suivant: http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_public_format_final_20131125.pdf

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