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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 16:44

18 Janvier 2011


Les énergies de substitution ( dites renouvelables) sont aujourd’hui perçues comme la clé vers un avenir où le progrès technique et industriel serait assuré tout en préservant la bonne conscience d’une Humanité soucieuse de préserver la planète.


La consommation mondiale d’énergie finale est de 93 000 TWh toutes énergies confondues.


Cette consommation est relativement stable depuis 2005, et en légère décroissance en 2009, la crise est passée par là.


Sur ce total, les énergies fossiles ( pétrole, gaz naturel, charbon ) représentent la très grosse majorité, et les énergies renouvelables 4% seulement.


Les prévisions d’évolution de la consommation énergétique mondiale reposent sur des scénarios divers, tous étant d’accord sur la tendance à l’augmentation de la demande, tendance confirmée par les chiffres de la Chine par exemple.


Une tendance conservative donnerait une demande de 120 000 TWh en 2020 ( +1,5% par an), et 170 000 TWh en 2050.


Les facteurs d’accroissement étant classiques:


- Accroissement de la population de 50% en 2050  ( 9,5 Milliards).


- Modernisation des pays émergents.


- Relèvement des standards de vie des pays du Sud.


A l’horizon 2050, les énergies renouvelables propres pourraient représenter 30 à 40% du total des besoins.


(Il existe des projections beaucoup plus optimistes, mais basées sur l’hypothèse d’une réduction massive de la demande énergétique, ce qui nous semble assez irréaliste).


60 à 70% des besoins énergétiques resteront donc à la charge des énergies traditionnelles et du nucléaire.


 

 Aujourd'hui, 50% du pétrole est utilisé pour les transports, représentant 1,75 Gtep, . Ce secteur sera donc le premier confronté à la pénurie.


Les transports comportent plusieurs secteurs:


- Les transports routiers.


Ils consomment 81% de l

énergie totale utilisée par les transports.


( 51% transports passagers, 30% marchandises).


On peut estimer que 30% de cette énergie pourra être basculée sur l

électrique en 2050 ( véhicules légers). Le reste sera dépendant du carburant liquide.


- Les transports aériens.


Consomment 13% du total. Ont un besoin impératif de carburant liquide.


- Les transports maritimes et fluviaux.


Leur part est minoritaire ( 2%), mais ils restent dépendants des produits pétroliers.


- Le ferroviaire.


Faible part ( 2% ) en principe électrifiable.


A ces secteurs il faudrait ajouter l’agriculture, la pêche, les travaux publics.


(www.ifpenergiesnouvelles.fr)


Le basculement partiel vers l

énergie électrique pourra donc permettre de réduire de 30% la part pétrolière consommée par les transports.


Il restera  donc à trouver un carburant liquide équivalent à 1,2 Gtep selon les chiffres d’aujourd’hui, et 1,8 Gtep en 2050 selon les prévisions conservatives.


Quelle peut être la stratégie ?


La perspective peu réjouissante d

avoir à remplacer le pétrole par un autre combustible liquide à hauteur de 1,8 Gtep par an, à partir du milieu du siècle, impose de prendre des  décisions dorientation dès aujourdhui.


- Restructuration des schémas de consommation de l’énergie, réorientation vers l’électrique quand c’est possible.


- Réforme des transports routiers. Réorientation vers le ferroviaire électrifié et/ou le fluvial.


- Rationalisation des échanges internationaux.


- Privilégier la proximité.


- Freiner le développement du transport aérien.


Un tel schéma ( ou un autre) n’existe pas aujourd’hui, même sur le papier.


Ce n’est pas avec l’électricité d’une éolienne que l’on fera voler un avion ni rouler un camion….



 


 


 


 


 

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