Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:28

25 Septembre 2010

L’Europe soutient la Recherche et le Développement des pays adhérents en finançant des projets et en assurant leur coordination au sein de vastes programmes cadres.

Ces programmes cadres sont établis pour des périodes de six années, le programme actuel étant le septième ( PC 7, ou encore FP7 pour seventh Framework Program ).

Pour information, il existe un portail Européen pour la Recherche et le Développement, le CORDIS ( Community Research and Development Information Service)

 

http://cordis.europa.eu/home_fr.html

Auprès duquel des informations détaillées peuvent être obtenues.

Le budget indicatif total prévu pour le FP7 est de 47,5 Milliards d’euros , pour la période 2007 à 2013, dont 32 Milliards pour les projets thématiques coopératifs, répartis de la manière suivante:

TIC/ Technologies de l’Information et de la Communication: 9 Milliards.

Santé: 6 Mds

Transports: 4 Mds.

Nano Sciences et Nano Technologies: 3,5 Mds

Energie: 2,35 Mds

Agriculture, Alimentation et biotechnologies 1,9 Mds

Environnement et changement climatique: 1,9 Mds

Espace: 1,43 Mds

Sécurité: 1,4 Mds

Sciences socio économiques: 0,6 Mds

On notera le poids considérable du financement prévu pour les NTIC, et la « relative » portion congrue réservée à l’énergie et à l‘environnement.

En France, l’ADEME a été missionnée par ses ministères de tutelle pour servir de point de contact National pour quatre programmes inclus dans le septième programme cadre Européen de Recherche et Développement:

Energie

Environnement

Energie Intelligente Europe

Eco-innovation

Les projets Européens approuvés dans ces quatre programmes seront financés à hauteur de 4,5 milliards d’euros environ.

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 17:28

24 Septembre 2010

Dans l’euphorie de la période GIEC/IPCC boosté par les campagnes alarmistes des groupes écologistes, l’Humanité s’est trouvé un ennemi commun, le CO2.

Dès lors, combattre cet ennemi commun était ( est toujours) devenu un devoir sacré, justifiant l’organisation d’une croisade visant à sa neutralisation.

La première stratégie envisagée fut aussi la plus élémentaire: il fut décidé de combattre le CO2 à la source, en comptant sur l’épuisement rapide des réserves fossiles pour résoudre le problème. Les gourous prédisaient alors la fin du pétrole pour 2010 ou 2020 au plus tard.

Une première difficulté vint compromettre ce plan de bataille: Les spécialistes ( les vrais) attirèrent l’attention des stratèges sur le fait que la notion de réserves était extrêmement floue, et que, les améliorations technologiques aidant, il se pourrait bien que l’on ne puisse voir le fond du puits avant très longtemps , peut-être cinquante ans, peut-être cent….Et que, de toutes manières, il restait le gaz et le charbon pour prendre la relève pour les deux prochains siècles.

Par ailleurs , il devint vite évident que toutes ces réserves fossiles seraient consommées jusqu’à la dernière goutte et que le CO2 résultant se retrouverait dans l’atmosphère jusqu’à la dernière molécule.

Le seul paramètre inconnu étant le temps mis pour épuiser les réserves.

La seule stratégie de l’économie devient donc obsolète. Elle n’aurait pour résultat que d’étaler dans le temps les dégagements gazeux sans en affecter la quantité.

Un malheur n’arrive jamais seul. Le pétrole et le gaz sont devenus des denrées tellement indispensables à nos sociétés que nos scientifiques ont vite sorti de leurs manches des solutions de remplacement. Plus de combustible fossile ? Qu’à cela ne tienne, nous allons en fabriquer du synthétique. Non pas en transformant du charbon en essence comme le fit feu Adolf en son temps, mais en utilisant des méthodes plus subtiles.

Pour cela il est fait appel aux biotechnologies , des soupes mystérieuses sont concoctées à base d’algues et/ou de bactéries méthanogènes . Des centaines de millions de dollars sont investies chaque années pour financer ces recherches qui sont d’ores et déjà très prometteuses.

Citons par exemple la société « Synthetic Genomics » couverte de millions de dollars par le groupe ExxonMobil, un plaisantin en matière de carburant comme chacun sait. Un ambitieux programme de travail prévoit un aboutissement pour une solution industrielle avant 2020.

Il nous faut donc oublier ce vieux rêve écologiste de fin du pétrole, et édifier une autre stratégie tenant compte de cette nouvelle donne, puisque nous allons devoir vivre avec le CO2 pour de nombreuses années encore.

Cette nouvelle stratégie ne remet pas en question la nécessité de faire des économies, en réduisant les besoins énergétiques, en améliorant les rendements , et en ayant un large recours aux énergies propres. Il s’agit maintenant de reconnaître que ces mesures seules ne nous permettront pas de réduire nos émissions de CO2 à un niveau acceptable par le climat, et que la seule solution efficace sera le piégeage et la séquestration de ce gaz.

Des sommes considérables sont investies dans cette recherche, avec un objectif de piéger environ 50% des émissions vers 2050.

Plus d’informations sont disponibles sur les site de l’IFP et de Synthetic Genomics Inc.

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 18:11

 

 

18 Septembre 2010

En dépit des exhortations des organismes intéressés à la survie de l’humanité, et/ou de la planète ( ce qui n’est pas la même chose…), la consommation mondiale de pétrole ne cesse de croître linéairement au rythme de 1,7% par an. L’AIE prévoit 88 millions de barils par jour en 2011, malgré la crise dont les retombées ne semblent pas affecter les appétits de croissance. Oserions-nous en déduire que les victimes de la crise ne sont pas forcément les gros consommateurs de pétrole ?

Il faut donc se faire une raison, cette croissance ne s’arrêtera que lorsque le robinet ne coulera plus. Le pétrole est le sang de notre civilisation et, à moyen terme, rien ne peut remplacer ce sang dans les domaines clés que sont les transports par exemple. Ce n’est pas demain la veille que les camions, les voitures, les bateaux, les avions, fonctionneront avec autre chose que des dérivés du pétrole. Pour les transports l’électricité restera encore longtemps réservée au chemin de fer, malgré une timide percée dans les transports individuels. Ayons une pensée émue pour les navires à propulsion nucléaire, ils seront peut-être bien utile un jour….

Faute d’une politique mondiale de modération concertée de nos dépenses d’énergie , nous sommes donc condamnés à affronter durement la pénurie de pétrole qui ne manquera pas de survenir à plus ou moins brève échéance.

Le premier signe avant-coureur de l’orage sera vraisemblablement donné par l’envolée des cours du brut. D’ailleurs le drapeau à damiers est peut-être déjà sous nos yeux. Le graphique ci-dessous montre l’évolution du cours du brut . Les premier et deuxième chocs pétroliers passés ont été digérés car ils étaient causés par une situation internationale tendue ( Guerre du Kippour, embargo, puis guerre Iran-Irak ) . Une fois la situation « normalisée » le cours du brut s’est assagi, certes à un niveau plus élevé, mais l‘envolée s‘est calmée.

  Cours-du-brut-copie-1.gif

 

 

Le troisième choc pétrolier, dont nous vivons les prémisses, est en grande partie dû à des causes structurelles, internes au système « pétrole » et n’ayant que peu à voir avec quelque bruit de bottes ( Les gesticulations militaires actuelles du Moyen-Orient peuvent être considérées à première vue comme une composante du système « pétrole » ) .

Les causes structurelles sont toujours difficiles à corriger.

La raison le l’envolée du prix du brut depuis les années 2000 est assez évidente, il suffit de regarder le graphique ci-dessous qui montre la croissance de la consommation de pétrole en Chine.

 

Conso-petrole-chine.gif

 

L’abreuvoir est presque vide et de nouveau troupeaux arrivent pour s’abreuver. Il est vraisemblable que l’envolée actuelle marque le début d’une période d’incertitude qui sera marquée par l’interaction de nombreux paramètres d’ajustement:

- Rééchelonnement de la date du « Peak Oil » , date qui rappelle un peu les annonces de la fin du monde pour demain matin, et qui doivent être repoussées lorsque demain arrive sans catastrophe.

- Annonces de découverte de nouveaux gisements. On croit voir le fond du seau et hop un nouveau jack-pot arrive à point pour rassurer les marchés.

- Réévaluation permanente des réserves du Moyen-Orient. Réserves élastiques ajustées en fonction de la production désirée, et de la valeur capitalisée de la compagnie.

- Mise en œuvre de nouveaux procédés d’extraction. Plus le prix monte et plus il devient rentable d’aller chercher du pétrole difficile à extraire.

- Forages en eau profonde.

- Schistes et sables bitumineux.

- Et pourquoi pas, pétrole abiotique.

Le tout dans un environnement hautement spéculatif, sur un fond de stratégies d’appropriation des ressources disponibles.

On peut donc penser que la courbe du prix du brut subira moult fluctuations , mais qu‘elle a peu de chance de s‘inverser durablement.

Les besoins des pays émergents, Chine en tête bien entendu, outrepasseront les économies réalisées par certains pays vertueux, en sorte que la consommation mondiale va continuer d’augmenter.

Les coûts d’extraction dans les nouveaux gisements seront très supérieurs à ceux des anciens puits, pesant lourdement sur les cours, en dehors de toute spéculation.

On considère généralement que l’exploitation d’un gisement doit être abandonnée lorsque l’énergie dépensée pour extraire le produit est à peine inférieure à l’énergie que peut fournir le produit extrait. Cela tombe sous le sens , mais lorsque le pétrole est une denrée stratégique cette loi peut ne pas être respectée. Il faut donc s’attendre à voir exploitées toutes les réserves existantes de la planète. La seule question est de savoir au bout de combien de temps la source sera tarie.

La quantité de pétrole qu’il nous reste à brûler est inconnue. Les évaluations ne peuvent anticiper le résultat des recherches dans les domaines nouveaux comme les forages profonds ou les sables bitumineux. Les chiffres annoncées doivent donc être considérés comme des estimations très libres.

Si les réserves de pétrole sont inconnues, la consommation l’est tout autant. En effet, l’élévation du prix du brut pèsera sur les structures économiques, induisant de nouvelles habitudes de consommation. Si par exemple le carburant atteint dix euros le litre, l’organisation des transports routiers devra être reconsidérée, la production se rapprochera des lieux de consommation ( ou l’inverse), on hésitera à traverser l’Europe avec un camion de fraises, les usagers délaisseront la voiture pour les transports en commun, les voyages en avion seront réservés à des besoins réels , grand’mère se passera l’aller visiter les pyramides, on ne pourra plus dépenser quarante Mwh pour chauffer un pavillon de banlieue, etc.

Pour peu que le nucléaire reprenne du poil de la bête, la consommation de pétrole pourra diminuer fortement .

Il est donc impossible de dire si le robinet du pétrole sera coupé dans dix ans ou dans cinquante ans. Mais une chose est sûre, c’est à nous qu’il appartient de faire en sorte que l’échéance arrive le plus tard possible, et de profiter de ce délai pour préparer pour nos enfants un monde vivable sans pétrole.

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:03

15 Septembre 2010

Nous vivons donc sous la menace d’une grave pénurie de pétrole. Le pic de Hubbert serait derrière nous. Mais au fait, qui est ce Monsieur Hubbert ?

Monsieur Hubbert avait signalé, dans les années quarante, que la production d’une réserve exploitée pouvait être modélisée par une courbe en cloche, dont l’expression mathématique est connue. Appliquée au pétrole, cette théorie est censée permettre de prévoir et de chiffrer le pic de production et la baisse suivant ce pic, pourvu que l’on connaisse les chiffres de la partie croissante de la courbe.

On sait ce que valent les modèles mathématiques, la récente polémique sur les prévisions climatiques s’est chargée de nous rappeler qu’un modèle ne vaut que s’il incorpore toutes les variables du système et leurs interactions.

Or, en matière de production pétrolière, des variables il y en a beaucoup. La courbe de Hubbert donne certes de bonnes prévisions pour le cas d’une exploitation d’un gisement donné dans des conditions données. Mais si l’on modifie un ou plusieurs paramètres, le modèle n’est plus valable.

La partie croissante de la courbe de Hubbert concerne l’extraction du pétrole facilement accessible, et les chiffres de production permettent effectivement de prévoir la fonction de décroissance. Sauf que, après épuisement de ce pétrole facilement accessible, il en reste encore beaucoup dans la Terre.

En période d’abondance, quand un puits est vidé de son pétrole « facile » il suffit de creuser un peu plus loin pour en trouver d’autre, tout aussi facile à extraire.

Mais lorsque la denrée se fait rare, on a recours à des méthodes plus musclées pour extraire les fonds de gisement, ce qui modifie les paramètres du modèle de Hubbert , et fausse la notion de réserves. Parmi les paramètres modifiés il y a bien sûr le prix, dont l’augmentation permet de recourir à des méthodes d’extraction plus coûteuses ( interaction des paramètres) .

Il faut donc se méfier du modèle de Hubbert dans la mesure où il n’intègre pas forcément les paramètres tenant compte des procédés d’extraction récemment mis en œuvre.

Certes, cela ne veut pas dire que la pénurie de pétrole est un mythe, mais cela permet de pondérer le risque de catastrophe économique imminente, et de prendre le temps de mettre en place des mesures adéquates sans céder à la panique qui est toujours mauvaise conseillère.

La consommation de pétrole ne semble pas affectée par ces rumeurs de pénurie. La graphique suivant montre la croissance régulière de la demande depuis les années 80:

 

 

 

 Consommation-mondiale-petrole.gif

 

  

 

La crise de 2008 est marquée par un léger fléchissement de la demande, vite corrigé selon les prévisions de l’AIE pour 2011.

Que nous réserve l’avenir ?

Le docteur tant mieux nous prédit un avenir radieux, avec une consommation continuant à croître selon la courbe A.

Le docteur tant pis nous prédit le clash pour 2015/2020, avec un retournement drastique de la situation suggérant une très grave crise économique.

La réalité sera probablement entre les deux, mais bien présomptueux sera celui qui annoncera la couleur des dix prochaines années.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0