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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 16:46

3 Mai 2011


Nous avons précédemment rapidement passé en revue quelques-unes des sources de radioactivité, d’origine naturelle ou artificielle ( les artificielles devant hélas rapidement rejoindre le clan des naturelles puisqu’il faudra désormais vivre avec).


Les média évoquent souvent la pollution radioactive atmosphérique, la plus évidente étant constituée par les rejets massifs des réacteurs dont on a perdu le contrôle. On parle du nuage de Tchernobyl, du nuage de Fukushima.


Les pouvoirs publics disposent d’un important réseau de capteurs qui délivrent des informations fiables sur les taux de radioactivité associés à ces fameux nuages.


L’opinion est ainsi conditionnée à croire que, une fois le nuage passé, tout danger est écarté.


Pour parfaire la mise en scène, un coupable « marqueur » est désigné, c’est l’Iode 131. C’est un bouc émissaire complaisant, sa durée de vie est courte ( période de 8 jours) et il se transforme en Xénon 131 non radioactif après émission d’une particule Beta.


Donc il devient quasiment inoffensif au bout de quelques semaines, et quelques pastilles d’iode normal suffisent à bloquer son entrée dans l’organisme ( la thyroïde).


La réalité n’est pas aussi simple.


Les « nuages » de pollution radioactive ne contiennent pas que de l’iode 131. De nombreux autres produits de fission sont entraînés dans l’atmosphère et sont susceptibles d’être transportés sur de très longues distances ( Principalement des isotopes de l’Iode et du Césium).


Les produits radioactifs de l’atmosphère sont rapidement dosés et leur taux rendu public, particulièrement dans sa phase de décroissance.


Ces polluants existent soit à l’état gazeux, soit sous forme d’aérosols, ce sons des nanoparticules.


Leur séjour dans l’atmosphère est en général de courte durée, ils rejoignent le sol, entraînés par les poussières ou la pluie.


Leur proportion dans l’air diminue donc , non pas parce qu’ils disparaissent, mais parce qu’ils sont maintenant au sol.


Au sol, ils s’intègrent à la chaîne alimentaire par contamination des eaux de surface et des végétaux qui sont ensuite consommés soit pas l’Homme, soit par les animaux ( Bétail, gibier, volaille ). Ils se mélangent à la terre par infiltration et percolation, par l’effet des labourages, du travail des vers de terre et des insectes fouisseurs.


Dans le sol, leur durée de vie ne dépend que de leur cycle de désintégration, ce qui laisse de belles années à des produits comme le Plomb 210, le Polonium 210, le Césium 137, le Tritium, et quelques autres.


Il est donc essentiel de contrôler non seulement l’atmosphère, mais aussi et surtout l’ensemble de la chaîne alimentaire.


Qui est chargé de ce contrôle ?


En France c’est l’ASN ( Autorité de Sureté Nucléaire ) qui centralise toutes les démarches de règlementation, de contrôle, et d’information du public.


Nous en verrons les rouages dans l’article suivant.



 

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