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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 18:30

20 Septembre 2010

Nous voulons présenter ici les recherches de Nicola Scafetta*, travaux présentés dans un article paru en Avril 2010 dans la revue « Journal of Atmospheric and Solar_Terrestrial Physics »

(* Department of Physics, Duke University, Durham, USA).

Ref: Scafetta, N., Empirical evidence for a celestial origin of the climate oscillations and its implications. Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (2010), doi:10.1016/j.jastp.2010.04.015

L’auteur propose une analyse mathématique de la courbe des températures afin de rechercher une corrélation entre les oscillations climatiques et les cycles astronomiques du système solaire.

Ce type de recherche est doublement justifié: D’abord par le constat d’ignorance actuelle des causes des oscillations climatiques constatées, et ensuite par référence aux travaux précédents, comme ceux de Milankovic qui ont permis d’expliquer les cycles glaciaires de cent mille ans par les influences conjuguées de Jupiter et Saturne. Ajoutons-y les travaux récents de divers auteurs sur les cycles solaires de onze années, dont l’importance sur le climat n’est pas contestée, et bien d’autres études du même type qui apportent la preuve d’une interaction entre les différents cycles astronomiques et le climat. Citons également les travaux récents sur l’influence des rayons cosmiques ( Svensmark ).

Voici les principales étapes de la réflexion de Nicola Scafetta:

Le graphique des relevés de température de la basse atmosphère depuis 1850 met en évidence deux phénomènes: D’une part une élévation de la température moyenne d’environ 0,8 °C, et d’autre part des fluctuations semi-périodiques autour de la courbe moyenne.

L’auteur étudie particulièrement ces fluctuations semi périodiques de température du point de vue de leur possible relation avec les fluctuations gravitationnelles induites par les phénomènes astronomiques du système solaire, essentiellement les couplages entre orbites planétaires.

L’examen de la courbe des fluctuations montre quatre caractéristiques remarquables: D’une part des cycles répétitifs d’une périodicité de soixante années, d’autre part une amplitude crète à crète de 0,4°C, la présence de composantes harmoniques dans le signal, et enfin une constance de forme et d’amplitude , au moins sur la période considérée.

Une première remarque concerne l’aspect du signal de fluctuation et son amplitude: ils sont à peu près constants sur toute la période considérée, sans aucune corrélation avec la courbe d’augmentation du taux de CO2, ce qui permet d’exclure ce GES ( Gaz à Effet de Serre ) et donc une quelconque influence anthropique.

L’auteur estime alors qu’il est légitime de rechercher une éventuelle cause astronomique, dans une démarche similaire à celles des auteurs précédents à propos des cycles climatiques anciens.

La méthode utilisée par l’auteur consiste d’une part en l’analyse spectrale du signal de fluctuation de température pour en extraire les fréquences particulières, et d’autre part en la comparaison de ces résultats avec les fréquences orbitales des différentes planètes et de leurs couplages, telles qu‘elles figurent dans les éphémérides classiques. Il s’agit donc d’une recherche de corrélation permettant, ou non, de mettre en évidence une synchronisation entre les mouvements planétaires et les fluctuations des variations climatiques pour la période historique englobant l‘ère industrielle.

L’analyse spectrale du signal représentant les fluctuations de la courbe des températures ( hors l’augmentation moyenne constatée) met en évidence plusieurs fréquences , les principales étant 60 ans, 20 ans, et 9 ans. Rappelons que ces résultats sont obtenus à partir des relevés de température officiels ayant servi de base aux conclusions de l’AR4/IPCC ( Quatrième rapport du GIEC) .

D’autre part la recherche des fréquences caractéristiques des fluctuations gravitationnelles du système Solaire est effectuée à partir des données classiques disponibles dans tout les éphémérides.

Les grosses planètes ( Jupiter et Saturne ) donnent , par la combinaison des orbitales, les périodes caractéristiques de 60 ans, 30 ans, 20 ans , 12 ans, et 10 ans, approximativement.

Il faut y ajouter le cycle solaire de Schwabe de 11 ans ( activité des taches solaires ) , le cycle solaire magnétique de Hale ( 22 ans), et le cycle lunaire.

Pour la recherche de corrélation entre ces deux groupes de données l’auteur propose d’utiliser un paramètre représentatif des fluctuations du système solaire ; le paramètre retenu est le mouvement du centre de masse du système solaire ( CMSS ) sur l’écliptique et plus particulièrement sa vitesse ( SCMSS, Speed of Center of Mass of Solar System ). Les valeurs utilisées sont établies à partir des éphémérides du Jet Propulsion Lab de la NASA.

La corrélation entre les deux types de données s’est révélée plus que satisfaisante, justifiant la poursuite des travaux de recherche des modes d’action de ces influences astronomiques sur le climat de la planète.

 

Ces résultats confirment la nécessité de prendre en compte les travaux récents en climatologie, tant il est vrai que les méthodes modernes d’investigation sont de nature à modifier les jugements précédemment établis sur des bases de données incomplètes.

Sous réserve de confirmation de ces résultats par la communauté scientifique, agissant en conformité avec les récentes recommandations de l’IAC ( Inter Academy Council ), il y a lieu de reconsidérer les causes des fluctuations de température en tenant compte des influences astronomiques.

 

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