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4 octobre 2021 1 04 /10 /octobre /2021 10:01

 

 

La voiture électrique, vers la maturité.

5 Octobre 2021

La dernière décennie a vu la re-re-naissance de la voiture électrique à batterie (VEB), et sa difficile adolescence dans un environnement énergétique encore totalement dominé par le pétrole.

(Le  succès  des modèles hybrides témoigne du désarroi à la fois des constructeurs et des usagers qui ne savent plus très bien à quel saint se vouer).

Cette stratégie, consistant à proposer à la fois la ceinture et les bretelles, n'est évidemment pas de nature à clarifier l'horizon de la transition énergétique quelque peu emberlificotée entre des déclarations officielles péremptoires sur la nécessité absolue de sortir du pétrole, et la hausse continue de la consommation mondiale de la sainte huile.

Les tentatives de mettre le pétrole définitivement hors-jeu, que ce soit par la taxe carbone, par le durcissement de la réglementation sur les émissions de CO2, ou par l'élimination pure et simple du droit de circuler avec des véhicules polluants, se heurtent au mur des nécessités économiques qui imposent au renouvellement du parc un délai incompressible.

Les ventes annuelles de véhicules neufs (Thermiques + électriques ) ne représentent que 7% environ du parc existant ( 2,5 Millions sur 35 Millions ) en rapport direct avec les salaires moyens des ménages.

Sur ces 7%, la part des électriques à batterie (VEB) demeure très faible, environ le dixième des ventes.

Il s'agit donc encore d'un marché embryonnaire, qui est traité comme tel par les constructeurs et par les pouvoirs publics ( Primes à l'achat, avantages spéciaux, garanties longue durée, détaxation de l'électricité de recharge, etc...).

Sans oublier un soutien massif à l'équipement du réseau routier en bornes de recharge rapide, encore très en retard sur les besoins.

Cette réluctance à la tentative de substitution de l'électricité au pétrole dans la mobilité se double de quelques faiblesses de la technologie électrique actuelle des VEB, à savoir l'insuffisance de l'autonomie, le temps trop élevé de rechargement des batteries, et la limitation des performances en vitesse max et en capacité de traction ( Remorque, coffre de toit, route en pente, voiture chargée...).

Cette nonchalance du marché se traduit évidemment par des prix de vente élevés, très éloignés de la grande série, et que la généreuse prime à l'achat peine à compenser.

( Prime  incompatible avec des quantités importantes, le « quoi qu'il en coûte » ayant des limites ).

Le VEB actuel doit donc évoluer vers une forme plus adaptée au marché réel en se rapprochant à la fois des performances et des prix de marché des modèles thermiques, qui demeurent la référence pour l'usager moyen.

Ce grand-écart nécessitera un très gros effort au plan des études et de la stratégie industrielle.

La taxation du pétrole , les primes à l'achat pour l'électrique, et les ZFE , ne constituent en aucune façon une stratégie industrielle.

Une révolution technologique se gagne dans les bureaux d'études, pas dans les bureaux du Ministère des finances.

 

 

 

 

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