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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 12:09

10 Novembre 2016
Ces temps-ci il souffle un grand vent de révolte contre les nouvelles technologies.
Non pas que les services qu'on en attend soient remis en question, sauf peut-être pour le compteur communicant Linky, suspecté par certains d'être l'œil de Big Brother.
La cause de la bronca contre les nouvelles technologies, minoritaire, faut-il le préciser, réside dans leurs effets secondaires réels ou supposés.
Tour à tour se sont trouvés cloués au pilori les émetteurs de téléphonie mobile, le compteur communicant Linky, les CPL en général, les ondes électromagnétiques, et les infrasons des aérogénérateurs.
Parmi les prochains sur la liste des bannis nous trouverons probablement  les RFID (Radio Frequency Identification Device). Mais n’anticipons pas.
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Cent cinquante ans de progrès auraient pourtant dû nous habituer à rencontrer derrière chaque avancée un cortège de calamités avec lesquelles nous avons dû nous "arranger" tant bien que mal.
Ainsi chaque médicament comporte son cortège d’effets secondaires dont la nuisance est proportionnelle à son efficacité réelle. La profession gère ce fardeau tant bien que mal, parfois très mal, tant sont grands les intérêts en jeu.
Mais il y a aussi parfois des effets secondaires positifs.
La technologie est ainsi, une face positive, une face négative.
Plutôt que de jeter le bébé avec l’eau du bain, notre société a fait le choix de garder le bébé avec son bain, même si l’eau n’est pas très claire,
et de s’efforcer de gérer les effets secondaires négatifs, tout en profitant des effets secondaires positifs.
Bien sûr le problème est de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin.
Et là les citoyens ont leur mot à dire, à travers les associations de consommateurs, ce dont ils ne se privent pas.
Mais leur pouvoir, limité par des dispositions législatives adéquates, est bien souvent dérisoire.
Pire, on a vu récemment des lanceurs d’alerte poursuivis en justice à la place des coupables, pourtant pris la main dans le sac…
La démocratie emprunte parfois des détours surprenants.
Mais ne nous égarons pas.

Après le syndrome de l'homme EHS*, qui n'a toujours pas trouvé sa solution, loin s'en faut (Voir article précédent), voici le "syndrome éolien", qui risque de faire florès lorsque la transition énergétique vers l’éolien entrera dans sa phase concrète.
* Electro Hyper Sensibilité
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De quoi s’agit-il ?
Plutôt qu’un long discours, examinons le graphique suivant:

Le syndrome éolien, quoi de neuf docteur ?

Nous y voyons l’enregistrement du bruit spectral d’une éolienne.
Les circonstances sont décrites dans le rapport référencé joint, très bien documenté.
Ce type de spectre se retrouve sur toute éolienne, avec des valeurs différentes mais l’aspect général est commun.
On constate une très forte remontée du « bruit » dans les basses fréquences, spécialement dans le domaine des infrasons, inaudibles par définition.
« Inaudible » signifiant non perçu par l’oreille en tant que « son »,
ce qui ne préjuge pas des autres modes de perception éventuelle par l’organisme sous des formes différentes.
On remarque également que les infrasons ne sont pas atténués à l’intérieur de l’habitation, ou très peu, ce qui est logique eu égard aux faibles atténuations subies par les infrasons en général.
(Qu’on se souvienne que les éléphants communiquent sur de très grandes distances grâce aux infrasons).
Il n'existe pas de protection efficace contre les infrasons, le seul remède est leur réduction à la source.
Les infrasons « éoliens » sont dus aux vibrations des pales et aux turbulences causées par le passage des pales devant le mât. Des vibrations du mât lui-même viennent se superposer au « signal » transmis par l’air et le sol.
Certaines fréquences d’infrasons peuvent être amplifiées à l’intérieur des habitations par effet de résonnance à la fréquence propre des locaux.
Dans le cas d’un parc éolien, les spectres des différentes machines se combinent en fonction des distances respectives.
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Nous y voyons l’enregistrement du bruit spectral d’une éolienne.
Les circonstances sont décrites dans le rapport référencé joint, très bien documenté.
Ce type de spectre se retrouve sur toute éolienne, avec des valeurs différentes mais l’aspect général est commun.
On constate une très forte remontée du « bruit » dans les basses fréquences, spécialement dans le domaine des infrasons, inaudibles par définition.
« Inaudible » signifiant non perçu par l’oreille en tant que « son »,
ce qui ne préjuge pas des autres modes de perception éventuelle par l’organisme sous des formes différentes.
On remarque également que les infrasons ne sont pas atténués à l’intérieur de l’habitation, ou très peu, ce qui est logique eu égard aux faibles atténuations subies par les infrasons en général.
(Qu’on se souvienne que les éléphants communiquent sur de très grandes distances grâce aux infrasons).
Il n'existe pas de protection efficace contre les infrasons, le seul remède est leur réduction à la source.
Les infrasons « éoliens » sont dus aux vibrations des pales et aux turbulences causées par le passage des pales devant le mât. Des vibrations du mât lui-même viennent se superposer au « signal » transmis par l’air et le sol.
Certaines fréquences d’infrasons peuvent être amplifiées à l’intérieur des habitations par effet de résonnance à la fréquence propre des locaux.
Dans le cas d’un parc éolien, les spectres des différentes machines se combinent en fonction des distances respectives.

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Les effets physiologiques des sons de très basse fréquence (Infrasons) sont connus.
Mais la réglementation concerne le bruit « audible » , mesuré dans la bande 20 Hz - 20 000 Hz, qui exclut les infrasons.
Lire à ce sujet:
HAL / Perception des infrasons / jacques Chatillon
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00743497/document

Egalement:
Infrasons et ultrasons / P.Grandjean et G.Nexer:
http://www.hearingprotech.com/pdf/Infrasons%20et%20ultrasons%20-%20les%20risques,%20les%20moyens%20de%20protections.pdf

Ou encore:
INRS 2250 / Limites d’exposition aux infrasons et aux ultrasons / J.Chatillon.
www.inrs.fr/media.html?refINRS=ND%202250

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La nature, le spectre, et la puissance des infrasons subis sont très variables selon la distance entre l’habitation et les sources d’émission, la structure de l’habitation, le type des éoliennes, leur puissance, la vitesse du vent, le taux d’humidité, l’orientation du vent, etc.
L’établissement d’une distance de sécurité unique n’est pas une précaution suffisante, car chaque cas est un cas particulier.
L’absence de prise en compte sérieuse du problème des infrasons peut être à l’origine d’un gisement important de contentieux.
Encore une affaire à suivre…
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